Le modérateur du débat Trump-Biden "attristé par la manière dont la soirée s'est déroulée"

Chris Wallace lors du premier débat, le 29 octobre 2020  - POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Chris Wallace lors du premier débat, le 29 octobre 2020 - POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

La confrontation n'a clairement pas été à la hauteur de l'enjeu. Au lendemain du premier débat télévisé qui opposait Donald Trump à Joe Biden à un peu plus de 30 jours de l'élection présidentielle américaine, les États-Unis se sont réveillés avec une certaine amertume en bouche, tant l'opposition entre les deux hommes s'est résumée à une longue série d'invectives sans réellement entrer dans le fond des sujets.

"Désespoir"

Modérateur de l'événement, Chris Wallace, présentateur pourtant chevronné de Fox News, a bien eu du mal à faire régner l'ordre sur le plateau et empêcher les deux candidats de se couper la parole. "Je suis juste attristé par la manière dont la soirée s'est déroulée", a-t-il reconnu dans une interview au New York Times. "Je n'aurais jamais pensé que ça déraillerait de cette manière."

Interrogé sur ce qu'il a ressenti au moment où il a dû faire une pause dans l'échange pour appeler chaque candidat à laisser l'autre parler, Chris Wallace a lâché: "La réponse à cette question est facile: du désespoir."

Une fois rentré chez lui, il a dit s'être lancé dans "une introspection." "Généralement parlant, j'ai fait du mieux que j'ai pu", a-t-il dit. "Je suis juste déçu par le résultat. Pour moi mais beaucoup plus pour le pays, parce que la soirée aurait pu être beaucoup plus utile qu'elle ne l'a été."

"Je n'ai pas réalisé"

Face aux critiques, parfois très dures, qui ont visé le présentateur, la commission chargée d'organiser les débats électoraux aux Etats-Unis a préféré saluer son "professionnalisme" lors du débat.

Au coeur des critiques adressées au débat et à ses protagonistes, figure le fait que de nombreuses questions de fond n'ont pas pu être abordées, ou alors qu'elles ont été noyées dans les insultes échangées par les candidats.

"J'ai lu certaines critiques, je sais ce que les gens pensent, je ne suis pas intervenu assez tôt. Je suppose que je n'ai pas réalisé, et il n'y avait aucun moyen de le faire tellement le manque de recul est fort sur le moment, que cela allait être la stratégie du président, pas seulement pour le début du débat, mais pour son entièreté", a-t-il ajouté.

Pour les prochains rendez-vous, et afin de se prémunir d'un nouveau débat de ce type, la commission a annoncé des mesures additionnelles pour "maintenir l'ordre."

Article original publié sur BFMTV.com