Moby, bête de scène
C'est au détour d'une conversation anodine que son manager l'a coincé. « Il m'a demandé quelle serait la raison qui me pousserait à reprendre la route, raconte Moby depuis son repaire dans Griffith Park. Pour moi, les tournées, c'était terminé depuis longtemps. Elles correspondaient à un moment de ma vie où je prenais beaucoup de drogues, où je buvais énormément. Depuis que je suis installé ici, à Los Angeles, mon existence est bien plus paisible. Mais, en y réfléchissant bien, j'ai trouvé une raison : aider la cause animale. »
Depuis toujours, Moby le vegan est l'ami des bêtes, un militant actif et impliqué. « J'ai donc accepté de faire cette petite tournée de huit jours et sept concerts, afin de donner tous mes revenus aux associations qui se battent pour les droits des animaux. » Et les billets ont très vite trouvé preneur, d'autant que le musicien a annoncé un concert best of centré autour de son album « Play », celui du triomphe, paru en 1999. « Depuis vingt ans, je n'ai plus fait de tubes, constate Moby. Les gens ne viennent pas pour me voir, mais pour entendre des chansons qui les ramènent à une époque de leur vie. Je pourrais d'ailleurs envoyer un mec chauve sur scène à ma place, je suis sûr que personne ne se rendrait compte de la supercherie. »
« Quand 'Play' est sorti, j'étais considéré comme un loser »
Moby a toujours fait partie des artistes lucides et clairvoyants. « Quand 'Play' est sorti, j'étais considéré comme un loser. Personne ne pensait que ça march...