Mobilisations autour d'un projet de mosquée turque à Quimper

Partisans et opposants à la construction du lieu de culte se sont fait face samedi dans la préfecture du Finistère.

Près d’une centaine de personnes, selon la police, a manifesté samedi à Quimper (Finistère), à l’appel d’un collectif «Quimper Résistance» et de plusieurs mouvements d’extrême droite, pour protester contre un projet de mosquée par la communauté turque de la ville. Environ 130 contre-manifestants, selon la même source, se sont rassemblés dans le même temps sur une place du centre-ville, à l’appel d’une association pour le droit d’asile, de partis de gauche et d’extrême-gauche.

«Nous manifestons contre le racisme, contre le fascisme, l’intolérance et pour la fraternité, les gens sont libres d’exercer leur culte», a indiqué à l’AFP Marie-Madeleine Le Bihan, présidente de Droit d’asile Quimper. Les opposants au projet de mosquée ont eux manifesté devant la mairie de Quimper derrière des banderoles «Quimper Résistance, pas de minaret à Quimper». Des policiers ont du s’interposer pour éviter une confrontation entre les manifestants anti-mosquée et une trentaine de contre-manifestants «anti-fascistes».

La présidente de Réagir, mouvement d’extrême-droite quimperois, a affirmé que ce projet représentait «une emprise de l’islam sur la terre de Cornouaille alors qu’il y a déjà une mosquée maghrébine à Quimper». «Ceux qui ne veulent pas s’assimiler doivent repartir chez eux», a ajouté Claudine Dupont-Tingaud

Le projet porté par l’association culturelle turque de Quimper prévoit de transformer l’actuelle salle de prière, aménagée dans un ancien bâtiment industriel, en mosquée, avec une salle polyvalente et un minaret d’une douzaine de mètres, sans appel à la prière. La communauté turque n’appelait pas à manifester, mais dans un communiqué publié vendredi elle a regretté «la politisation» dont elle fait l’objet, et dénoncé «des attaques à caractère raciste». L’association rappelle que la communauté turque est présente a Quimper depuis plus d’une demi-siecle, et que la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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