La réforme des retraites portée par le gouvernement Borne ne passe toujours pas auprès de l’ensemble des partenaires sociaux. Après des débats houleux à l’Assemblée nationale, c’est au tour du Sénat de s’en préoccuper. Mais les syndicats ne baissent pas les bras. À l’approche du 7 mars, prochaine journée de grève contre la réforme, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, appelle les salariés à « y croire ».

« Je le dis aux salariés, il faut que vous croyiez qu'on puisse faire reculer le gouvernement sur cette réforme, et du coup, il faut se mobiliser massivement le 7 mars. (...) On peut à la fin obtenir gain de cause », a-t-il détaillé, lors d'une conférence de presse ce jeudi au siège de la CFDT à Paris.

Un large refus de la réforme par les Français

Les syndicats engagés contre le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans ont appelé à « mettre le pays à l’arrêt » le 7 mars. Laurent Berger espère que ce soit une « journée marquante », émaillée d'initiatives diverses, « péages ouverts, rideaux de boutiques tirés », ou encore dans le secteur du BTP, « pas de grue en fonctionnement ».

Les sondages d'opinion montrent un très large refus de la réforme par les Français. Mais ils sont peu nombreux à croire une victoire possible. Dans un sondage Ifop pour le JDD publié fin janvier, 68 % s'y disaient opposés, mais quasiment autant (67 %) pensaient qu'elle serait votée et appliquée.

Directeur de recherche du CNRS à Sciences-Po, Bruno Palier a l...

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