Mobilisation contre la réforme des retraites : Bruno Retailleau visé par une coupure d’électricité
POLITIQUE - Et la lumière ne fut plus. Ce mercredi 15 mars, alors que les sénateurs et les députés étudient la réforme des retraites en Commission mixte paritaire, le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a été visé par une coupure d’électricité ciblée à son domicile en Vendée.
Une action revendiquée par la CGT Énergie de ce département. « Le domicile de Bruno Retailleau a été passé en sobriété énergétique », se félicite la section, alors que le chef de file des sénateurs LR est un fervent partisan du report de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans, s’étant même montré prêt à tout pour que le texte soit adopté au Sénat.
🚨Info dernière minute 🚨 🔥⚡️Le domicile de @BrunoRetailleau a été passé en sobriété énergétique et Revendiqué par la #CGTEnergie85
— 🔥Karim ABED⚡ (@Kabed70) Voir le tweet
Une action immédiatement dénoncée par l’intéressé, qui a annoncé dans un message à la presse avoir déposé plainte, « afin que ces agissements illégaux soient sanctionnés ». Pour Bruno Retailleau, « tenter de faire pression sur des élus en ciblant leur domicile traduit une dérive ou la violence l’emporte sur le dialogue ».
D’autres coupures en France
Dans le Sud, des coupures de courant ont également eu lieu ce mercredi 15 mars. Le Fort de Brégançon, résidence officielle de la présidence de la République, a été touché, selon Jean-Louis Arcamone, président de la CFE-CGC Energie Côte d’Azur. En Corse, 1 900 clients ont subi des coupures à Ajaccio et un millier à Bastia, selon le secrétaire général de la CGT-Energie en Corse, essentiellement « dans les quartiers privilégiés, sur la route des Sanguinaires à Ajaccio et dans le haut de Bastia », rapporte l’AFP.
Il est à noter que ce n’est pas la première fois que les syndicats mènent des actions ciblées contre des élus dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites. La semaine dernière, c’est la permanence parlementaire du président du Sénat Gérard Larcher qui a été touchée.
Quelques jours plus tôt, c’est la ville d’Olivier Dussopt, le ministre du Travail en pointe sur ce texte, qui avait été la cible de ce procédé. Annonay, en Ardèche, dont l’ancien socialiste a été maire (2008-2017) puis député (2007-2022), a effectivement subi des coupures dans plusieurs quartiers. Un acte pleinement assumé par la CGT, alors que plusieurs secteurs veulent durcir la contestation face à la « surdité » du gouvernement face à la contestation contre la réforme des retraites.
À voir également sur Le HuffPost :
Réforme des retraites : Le Sénat adopte le texte avec un recul de l’âge de départ à 64 ans
Comment la réforme des retraites d’Emmanuel Macron a viré au texte de LR