La mission DART de la Nasa dira rapidement si on peut éviter de finir comme les dinosaures.

Ce serait bien l'astéroïde à l'origine du cratère de Chicxulub qui a entraîné l'extinction des dinosaures
ROGER HARRIS/SCIENCE PHOTO LIBRARY via Getty Images Ce serait bien l'astéroïde à l'origine du cratère de Chicxulub qui a entraîné l'extinction des dinosaures

ROGER HARRIS/SCIENCE PHOTO LIBRARY via Getty Images

Ce serait bien l'astéroïde à l'origine du cratère de Chicxulub qui a entraîné l'extinction des dinosaures

ESPACE - Les cris de joies des scientifiques de la Nasa l’ont confirmé : le vaisseau DART s’est bien écrasé à 20.000 km/h sur l’astéroïde Dimorphos dans la nuit de lundi 26 à mardi 27 septembre. Si cette mission constituait un test sur un objet céleste ne représentant aucune menace pour la Terre, les scientifiques espèrent néanmoins que la suite de l’expérience sera concluante. En effet, l’objectif de cet impact était de dévier la trajectoire de l’astéroïde, pour in fine réutiliser cette technique si un jour l’un d’entre eux devait se diriger droit vers notre planète.

Sommes-nous menacés par un astéroïde ?

Un scénario qui vous rappellera peut-être un évènement qui s’est déroulé il y a 66 millions d’années, lorsqu’un astéroïde d’environ 17 kilomètres de diamètre s’est écrasé sur la Terre et a décimé sa population : les dinosaures.

Si la mission DART veut nous parer à ce genre d’éventualité, ce scénario ne risque pas de survenir de sitôt, comme l’explique au HuffPost la Dr. Naomi Murdoch, chercheuse à l’ISAE-SUPAERO et membre des équipes scientifiques de la mission DART : « On sait où sont les astéroïdes de cette taille-là et on sait qu’ils ne posent pas de problème (...) On sait comment ils se baladent dans l’espace, on peut prévoir à l’avance leur orbite, ainsi que celui de la Terre pour vérifier si à tout moment si une intersection est possible. Mais il est très peu probable que ces objets viennent un jour vers la Terre ».

Par ailleurs, l’astéroïde qui a provoqué l’extinction des dinosaures était bien plus gros que celui visé par la mission de la Nasa.

Mission réussie pour DART ?

Dimorphos ne fait que 160 mètres de diamètre, soit la moitié de la Tour Eiffel. Si la Nasa a décidé de se concentrer sur celui-ci c’est parce que ce sont les astéroïdes de cette taille qui pose problème aux chercheurs. « Sur les astéroïdes de la taille de Dimorphos, les scientifiques ne connaissent de 40% d’entre eux. Donc ça veut dire que les 60% restants, on ne sait pas où ils sont, on ne sait pas comment ils bougent dans l’espace et c’est vraiment de là que pourrait venir une menace un jour », insiste la chercheuse.

Mais pour savoir si la mission DART a bien atteint son objectif, c’est-à-dire dévier la trajectoire de Dimorphos, il va falloir attendre encore un peu. Avant l’impact l’astéroïde ne prenait que 11 heures et 55 minutes pour faire le tour d’un autre astéroïde plus gros appelé Didymos, ce qui veut dire une mesure environ toutes les 12 heures et donc deux mesures possibles par jour. À cela, il faut ajouter les nombreux scientifiques qui ont observé le crash et qui doivent analyser leurs données.

« Il faut que tout le monde fasse ces mesures, qu’on les compare et c’est la Nasa qui va s’occuper de compiler toutes ces informations et de quantifier la déviation. Donc il va falloir attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines », précise la Dr. Murdoch. Mais elle reste pour autant optimiste : « Nous avons un programme spatial et maintenant nous avons fait notre première répétition générale de défense planétaire, nous savons comment concevoir cette mission, comment atteindre la cible. Reste à savoir à quel point on l’a déviée. »

À voir également sur Le HuffPost : Avec la mission DART, la NASA va percuter un astéroïde pour sauver la planète

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.

Lire aussi