Si la mission Artemis est sans cesse repoussée, c’est pour éviter ces catastrophes
ESPACE - Des lancements spatiaux, c’est plusieurs milliards de dollars et les tentatives de lancements qui restent finalement au sol sont donc assez classiques. Pour Artemis par exemple qui doit prendre son envol dans la nuit de mardi à mercredi 16 novembre, trois tentatives de lancement ratées peuvent être surprenantes. Mais en réalité, pour une mission d’une telle envergure, ce ne l’est pas tant que ça.
Après le deuxième essai de la mission le 3 septembre dernier, Thomas Pesquet l’avait d’ailleurs rappelé sur Twitter. « Onze navettes spatiales ont dû quitter le pas de tir pour retourner au hangar, et deux d’entre elles l’ont fait deux fois de suite… Artemis, pour une première mission, n’a rien d’une exception », avait-il écrit, rappelant ainsi qu’une tentative qui échoue, c’est normal.
11 navettes spatiales ont dû quitter le pas de tir pour retourner au hangar, et deux d’entre elles l’ont fait deux… https://t.co/skQ6GqFnMv
— Thomas Pesquet (@Thom_astro)
Si cela n’a rien d’une exception, c’est bien parce que depuis le début de la conquête spatiale, certains départs de fusée n’ont pas eu la fin espérée.
Tout peut très mal se passer même avant la date de lancement. En 2016, une Falcon 9 de Space X a explosé sur son pas de tir pendant la phase de remplissage de la fusée. Ce remplissage était simplement un essai quelques jours avant le départ mais le satellite israélien Amos-6 de cette mission estimé à 196 millions de dollars était fixé sur la fusée. Ce dernier est parti en fumée avec l’appareil.
Le drame Apollo 1, la frayeur Soyouz
Pour Apollo 1 en 1967, l’issue fut bien plus dramatique. Tout comme pour la Falcon 9, un test au sol quelques jours avant le lancement à mal tourné, mais avec trois hommes à bobord.
Pour Ariane 5 en 1996, c’est un dysfonctionnement informatique qui a causé la perte de cette fusée. L’appareil décollait pour son vol inaugural depuis la base spatiale de Kourou en Guyane. Cette fusée était à l’époque pleine de promesses mais a explosé en plein vol au bout de 37 secondes et à 4 000 mètres d’altitude.
En 2020, toujours à Kourou, une fusée Vega de la mission Vega n° 17 (ESA) décolle mais tout ne se passe pas comme prévu. Au bout de 8 minutes de vol, le dernier des quatre étages de la fusée nommé Avum s’allume mais une anomalie est détectée sur celui-ci. Ce dernier a entraîné une déviation de la trajectoire de l’appareil, ce qui a entraîné sa perte ainsi que celle du satellite météo TTaranis.
En 2018, une fusée Soyouz est revenue sur Terre au bout de deux minutes de vol alors qu’un astronaute et un cosmonaute étaient à bord. L’un des 4 boosters de la fusée n’a pas fonctionné, ce qui a entraîné une déviation de la trajectoire. L’équipage ne pouvait plus espérer rejoindre l’orbite de la station spatiale internationale. La capsule est donc retombée sur Terre avec pour seule aide la gravité avant que les parachutes des deux hommes ne se déploient. Finalement, les astronautes ont atterri sains et saufs à 420 km à l’est de Baïkonour, centre spatial du Kazakhstan, d’où était partie la fusée.
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