Missile russe "Orechnik" : Zelensky appelle ses alliés à une "réponse ferme" face au "chantage" de Poutine
Le président ukrainien a appelé ce jeudi 28 novembre ses alliés à opposer une "réponse ferme" au "chantage" de Vladimir Poutine qui a menacé quelques heures auparavant de frapper Kiev avec son nouveau missile stratégique Orechnik.
Vladimir Poutine a menacé, ce jeudi 28 novembre, de frapper Kiev avec son nouveau missile stratégique Orechnik, déjà utilisé contre la ville de Dnipro. Face à quoi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé, quelques heures plus tard, ses alliés à opposer une "réponse ferme" au "chantage" du maître du Kremlin.
"Tout chantage de la part de la Russie doit faire l'objet d'une réponse ferme", a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.
Il a dénoncé une "volonté de tuer et de détruire", accusant Vladimir Poutine de chercher l'escalade et de "ne pas vouloir que cette guerre se termine".
"Nous devons répondre ensemble à la tentative de la Russie de rendre la situation encore plus insupportable et de prolonger cette guerre", a-t-il plaidé.
"Nous ne nous laisserons pas effrayer par des menaces"
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, dont le pays est un soutien fidèle de Kiev et un des piliers de la résistance à Moscou en Europe, a jugé que les menaces de Vladimir Poutine témoignaient de sa "faiblesse" plus qu'autre chose.
"Nous ne nous laisserons pas effrayer par des menaces de ce genre, nous soutiendrons l'Ukraine tant qu'elle en aura besoin", a insisté Donald Tusk.
Mercredi, la Pologne, les pays baltes et nordiques ont dit vouloir renforcer leur soutien militaire à l'Ukraine et ont plaidé pour une extension des sanctions contre la Russie.
"Comparable à l'usage d'une arme nucléaire"
Après une première frappe sur l'Ukraine avec le missile "Orechnik" la semaine dernière, Vladimir Poutine avait averti que la Russie pourrait répéter ces tirs, voire bombarder des sites militaires des pays occidentaux qui arment Kiev.
Il n'a pour l'heure pas mis ses menaces à exécution, mais la Russie a attaqué avec des missiles et des drones l'infrastructure énergétique de l'Ukraine pour la onzième fois de l'année, cette fois avec des engins "à sous-munitions", selon Kiev.
Depuis Astana, capitale du Kazakhstan où il participait à un sommet régional, Vladimir Poutine a à nouveau vanté les caractéristiques du missile Orechnik, et a dit "ne pas exclure" son utilisation future pour attaquer "des centres de décision, y compris à Kiev".
"Si l'on utilise plusieurs de ces systèmes en une frappe - deux, trois, quatre - alors, du point de vue de sa puissance, c'est comparable à l'usage d'une arme nucléaire", affirmé le président russe face aux journalistes, comparant le missile à "une météorite".
Les nouvelles attaques massives sur le réseau électrique ukrainien ont plongé dans le noir au moins un million d'Ukrainiens. Ces attaques sont "réponse", selon Vladimir Poutine, aux récents bombardements menés par Kiev en Russie à l'aide de missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow.