Miss France 2023 : le concours accusé d’avoir fait travailler des lycéennes de nuit

Chaque année, le show de Miss France est suivi par des millions de téléspectateurs sur TF1. Les strass et paillettes sont toujours au rendez-vous lors des défilés que réalisent les jeunes candidates perchées sur leurs escarpins en tenues de princesses. Pour assurer le spectacle, la production du concours mise sur le travail de fourmi des apprentis du lycée de la mode et des métiers d’art Octave-Feuillet à Paris. Les élèves, surtout des filles dont des mineures, ont pour mission de confectionner les cinq robes des finalistes, mettant ainsi à l'honneur la minutie de l'artisanat français. Mais comme le révèle Mediapart, mercredi 25 janvier 2023, ce travail d'orfèvre a donné du fil à retordre aux lycéennes-couturières, contraintes de travailler de jour comme de nuit dans des conditions harassantes. Les élèves n'ayant pas de logement à proximité de l'établissement devaient rester dormir sur place le soir, "la tête posée sur leurs bras croisés, à même la table de l’atelier", afin de pouvoir finir les costumes des Miss à temps.

D'après le récit de Mediapart, les conditions de travail dans ce lycée professionnel ont mis une pression rude sur les épaules des apprentis. Un rythme effréné, "au mépris de toutes les règles encadrant la scolarité et le travail en lycée professionnel", dont le rectorat de Paris a eu connaissance. "Cette année, ce projet a conduit, en raison notamment de contraintes de livraison de fournitures, à exposer quelques élèves de l’établissement à un rythme de travail (...)

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