"J’ai aujourd'hui un ovaire en moins" : Miss Nord-Pas-de-Calais, Agathe Cauet, se confie sur son cancer

"J’ai aujourd'hui un ovaire en moins" : Agathe Cauet, Miss Nord-Pas-de-Calais, se confie sur son cancer
"J’ai aujourd'hui un ovaire en moins" : Agathe Cauet, Miss Nord-Pas-de-Calais, se confie sur son cancer

Alors que le concours Miss France 2023 approche à grand pas, certaines prétendantes au titre sortent déjà du lot. À l’instar d’Agathe Cauet. Sacrée Miss Nord-Pas-de-Calais, la jeune femme originaire de Cambrai fait partie des favorites. Et profite déjà de ce coup de projecteur pour mettre en avant son combat personnel contre un cancer qui l’a touchée lorsqu’elle n’avait que 17 ans.

"J'ai du mal à réaliser. En fait, je suis encore un peu sur mon petit nuage et je redescends tout doucement. C’est trop bien de se dire qu'on est la plus belle fille du Nord-Pas-de-Calais !" a déclaré Agathe Cauet au micro de France Bleu en octobre dernier. Sacrée Miss Nord-Pas-de-Calais quelques jours plus tôt, à Liévin, la jeune femme de 23 ans avait encore bien du mal à réaliser. Il faut dire que, pour elle, le concours Miss France n’était en rien un "rêve d’enfant", et son quotidien jusqu’ici était très éloigné des podiums et concours de beauté.

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Une vocation qui tombe sous le sens

Oui, si Agathe Cauet fait déjà sensation sur les réseaux sociaux, où elle est régulièrement comparée à Iris Mittenaere et Camille Cerf, originaires du Nord comme elle, la jeune femme menait jusqu’ici une carrière passionnée à l’hôpital Saint Vincent de Paul, à Lille, en tant qu’infirmière. "Je suis partie sur Lille pour faire mes études d'infirmière et j'ai été diplômée au CHR de Lille" a-t-elle expliqué au site Actu. Et de préciser que ses débuts dans la profession ont été particulièrement mouvementés : "J'ai commencé à exercer en 2020, en plein Covid. Ça a été formateur mais c'était compliqué à vivre. C'était le rush, il manquait du personnel, les hôpitaux étaient submergés."

Alors, le concours Miss France n’était pas vraiment dans les plans d'Agathe Cauet, déjà bien occupée par sa profession d'infirmière qui venait à peine de débuter : "Ce n'est pas un monde forcément qui m'attirait. On m'a contactée sur les réseaux sociaux et j'ai participé à un casting. Ensuite j'ai été élue à Saint-Amand en mars dernier et tout s'est enchaîné. J'ai participé aux élections cantonales aussi à la préparation de Calais. Et me voilà élue", a confié la jeune femme à France Bleu.

Très proche de sa famille, Agathe Cauet peut aussi compter sur le soutien de ses collègues à l’hôpital, qui ont tous pris très à coeur à sa candidature à Miss Nord-Pas-de-Calais : "Ils me suivent aussi depuis le début de mon parcours et je les remercie d'ailleurs pour ça puisqu'ils ont été vraiment, vraiment à fond. Même l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul a fait ma promotion, envoyé des mails à tout le monde. Il y a même des chirurgiens, des médecins qui se sont déplacés." Mais que l’on ne s’y trompe pas : Agathe Cauet tient aussi à faire passer des messages très importants, et porter "les valeurs de la femme de 2023", mais aussi et surtout "la cause de la lutte contre le cancer". Car Agathe Cauet en a elle-même souffert il y a quelques années.

Un terrible diagnostic en pleine adolescence

Tout est arrivé lorsque la jeune Miss n’avait que 17 ans. "On m'a diagnostiqué une tumeur de l’ovaire dite borderline, c'est à dire mi-bénigne mi-maligne" confie-t-elle à Actu. Selon le Centre des tumeurs malignes rares gynécologiques, les tumeurs borderline de l'ovaire sont des tumeurs rares qui se caractérisent notamment par "un âge de survenue en moyenne de 10 ans inférieur à celui des tumeurs malignes". Et si cette tumeur est généralement facile à détecter et à retirer à travers une chirurgie ovarienne appelée annexectomie bilatérale, dans 1/3 des cas, elle survient chez des patientes "jeunes".

Pour Agathe Cauet, cette tumeur s’est développée jusqu’à peser 9 kilos. La jeune femme a alors dû passer au bloc opératoire. "Heureusement ça s'est bien terminé car on m'a tout retiré sans chimio, la chirurgie a suffi. C'était une étape de ma vie un peu compliquée, mais j'en ressors grandie, plus forte et c'est pour ça que je veux être porte parole pour cette cause-là. Je n'ai pas subi de chimio, j'ai eu de la chance. Juste la chirurgie. Ça a suffi pour me guérir" confie-t-elle aujourd'hui, ajoutant que "c'est de là que m'est venue l'envie de devenir infirmière." Pour autant, comme beaucoup d'autres femmes qui ont souffert d'une tumeur de l'ovaire borderline, Agathe Cauet devra être surveillée dans les années à venir, pour prévenir au maximum les risques de récidive.

Mais depuis qu’elle est rétablie, la jeune Miss a particulièrement à coeur de porter de nombreux engagements. Notamment à travers un tatouage représentant un arc de fleurs, dont elle a expliqué la signification à la Voix du Nord : "J’ai eu une tumeur à l’âge de 17 ans. J’ai aujourd’hui un ovaire en moins. Ce tatouage le représente." Une chance pour Agathe Cauet, qui a pu sereinement participer à ce concours de Miss France 2023 avec l'évolution des règles officielles. Car avant qu'Alexia Laroche-Joubert devienne présidente de la société Miss France, les tatouages étaient absolument bannis du règlement...

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