Miss France 2020 : Clémence Botino victime de racisme, des "vacheries" en coulisses... Une élection sous tension

Chaque année, le concours Miss France est la cible de bien des critiques. Entre les accusations de sexisme et de grossophobie et les téléspectateurs mécontents de ne pas voir leur favorite élue, les choses ne sont jamais faciles. Mais d'habitude, l'élection se déroule dans une ambiance bon enfant en coulisses. L'année 2020 semble toutefois faire office d'exception.

Les Miss France, une grande famille ? C'est l'image que donne le comité depuis de nombreuses années. Les candidates créent de vrais liens d'amitié, y compris d'une année sur l'autre, et l'élection se passe dans la joie et la bonne humeur. Pourtant, pour la première fois depuis de nombreuses années, plusieurs personnes ont confié que la soirée du 14 décembre dernier s'était déroulée sur un fond de tension, avec une ambiance difficile du côté des trente Miss régionales...

Sylvie Tellier évoque des "vacheries" entre candidates

Dans une interview accordée au Parisien, la présidente du comité Miss France avait confirmé que les premières divergences s'étaient faites ressentir dès le voyage de préparation des candidates, à Tahiti. "Il y a eu quelques heurts dans le groupe. C'est rare que je sois obligée de prendre la parole deux ou trois fois pour dire : ‘Les filles c'est une aventure humaine… soyez gentilles’."

Sylvie Tellier a par ailleurs précisé qu'il y avait bel et bien eu "des tensions et quelques heurts" parmi les candidates, et que "quelques filles n'ont pas facilité les choses". "C'était principalement de la mauvaise camaraderie avec des tentatives de déstabilisation, des petites vacheries. Lorsque c'est tendu dans un groupe, les filles qui sont un peu fragiles le prennent automatiquement plus à cœur", a-t-elle déclaré. Une attitude inacceptable pour l'ancienne reine de beauté : "Je n'ai pas de place pour les pestes." Ses propos ont été confirmés par Vaimalama Chaves sur le plateau de Touche pas à mon poste, cette dernière affirmant : "J'ai eu des témoignages c'est vrai qui me faisaient part de quelques tensions."

Miss Limousin regrette des tensions le soir de Miss France

À l'antenne de France Bleu, Alison Salapic (Miss Limousin) est revenue sur le titre honorifique de "Miss Sympathie" qu'elle a reçu de la part de ses camarades. Mais si elle a tout fait pour que l'ambiance soit au beau fixe, la jeune femme a confirmé que des frictions avaient été au rendez-vous, mais apporte un début d'explication : "C'était compliqué quand même cette année, après voilà, on est trente candidates, faut savoir, trente filles de 18 à 24 ans, donc on ne peut pas s'entendre avec tout le monde, il y a des tensions, après je pense que c'est comme chaque année, après... C'est la vie, il faut faire avec !"

Selon la principale intéressée, les différends étaient toutefois loin d'être insurmontables : "On était toutes fatiguées, c'était des petites remarques qui n'ont pas plu à certaines personnes... Il faut savoir en prendre et en laisser !"

Miss France 2020 victime de racisme

Samedi dernier, Clémence Botino a été élue Miss France 2020 et elle ne compte pas laisser la mauvaise ambiance la toucher. "J’étais venue kiffer mon aventure, les petits cancans, c’était au collège et au lycée", a-t-elle affirmé au Parisien. "Je voulais enlever les ondes négatives pendant le mois de préparation. Je leur disais : 'Les filles, arrêtez de savoir qui sera dans le top 15, concentrez-vous sur vous-mêmes !' Mais certaines ont eu du mal à suivre mon conseil. Rester éloignée de tout cela m’a permis de me protéger. Certaines candidates, à cause de la compétition et des tensions, se sont complètement éparpillées." Une attitude qui a payé.

En attendant, il y a une négativité dont Clémence Botino se passerait bien : les commentaires racistes dont elle est victime. Sur les réseaux sociaux, certaines personnes mal intentionnées n'ont pas hésité à la comparer à un singe, ou à dire qu'elle n'aurait pas dû être élue en raison de sa couleur de peau. Des insultes qui ne sont pas nouvelles, puisque toutes les Miss noires en ont été victimes durant leur règne. "C'est d'une violence inouïe, c'est indéniable", a confié Corinne Coman, Miss Guadeloupe 2002 et Miss France 2003, au micro de France Info Outre-Mer. Elle a par ailleurs tenu à préciser : "Après, ce n'est pas un phénomène nouveau parce que ça ne touche pas que les Miss mais également les artistes, les politiques."

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