La “mise en œuvre” des engagements pour le climat sera le refrain de la COP27
“Le cœur de la mise en œuvre [implementation en anglais] des engagements climatiques repose sur chacun, partout dans le monde, qui doit faire tout ce qu’il peut face à la crise climatique.” C’est par ces mots que Simon Stiell, secrétaire exécutif du Secrétariat des Nations unies sur les changements climatiques, a ouvert, à Charm El-Cheikh, la COP27. Même volonté affichée du côté de Sameh Shoukry, président de la 27e Conférence des parties, lequel a indiqué la nécessité de “mettre en œuvre de toute urgence” les promesses et les engagements en matière de changement climatique, rapporte le journal nigérian Premium Times.
Par ailleurs, le quotidien nigérian cite de longs extraits du discours de Simon Stiell, qui a indiqué que des comptes seront demandés aux États participants “afin d’aligner leurs politiques sur les objectifs” définis. Pour les pays du Sud, cette COP27 s’annonce déjà différente des précédentes. En effet, indique The Conversation, la question des compensations financières pour les dommages subis par les pays en développement figurera pour la première fois “en haut de l’ordre du jour”.
Le “serpent de mer” des pertes et dommages
Dans cet article approfondi, The Conversation décrit le sujet comme un véritable “serpent de mer”. En 2013, déjà, lors de la COP19 à Varsovie, “un mécanisme international pour pertes et préjudices” avait été prévu. Mais à peine deux ans plus tard, l’accord de Paris indiquait que ce mécanisme “ne [pouvait] donner lieu ni servir de fondement à aucune responsabilité ni indemnisation”. Autrement dit, il s’agissait là d’un mécanisme de coopération et non pas de réparation. Enfin, lors de la dernière COP, à Glasgow, un simple “dialogue” sur “ces pertes et dommages pour les pays les plus vulnérables” avait été engagé.
Si les pays du Sud – les plus touchés par les conséquences du changement climatique alors qu’ils ne sont responsables que d’une petite partie des émissions – ont insisté pour qu’un mécanisme pérenne de compensation financière des préjudices puisse être officiellement lancé à la COP27, ils se sont jusqu’ici heurtés à de vives réticences internationales. Ainsi, note The Conversation, “les États-Unis et l’Europe n’en ont jamais voulu”. En Égypte, affirme le site d’analyses, ils ne soutiendront pas la création d’un nouveau fonds, mais ils se limiteront à proposer de “renforcer les institutions existantes”.
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