Mis en examen pour viols, Tariq Ramadan veut récuser l'expert mandaté sur la ­notion d'emprise

Lors de son audition, jeudi par les juges, ­Tariq ­Ramadan a indiqué vouloir récuser le ­docteur ­Zagury, mandaté comme expert sur la ­notion d'emprise dans son ­dossier de viols, car "il ne viendrait à l'idée de personne de faire examiner un résistant tibétain par un membre du gouvernement chinois". Son argument : le docteur serait membre de l'institution franco-israélienne ­Schibboleth. Dans le huis clos d'un bureau au tribunal de Paris, l'intellectuel suisse et son avocat ont fait face à deux des trois juges chargés de l'enquête pendant plus de 4 heures d'échanges âpres.

Une audition sur le témoignage de deux autres femmes

Depuis 2018, l'intellectuel est mis en examen pour "viol" et "viol sur personne vulnérable", pour les faits dénoncés par Henda Ayari et "Christelle", en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon. Après avoir nié toute relation extraconjugale, le prédicateur a dû changer de version face aux abondantes correspondances sexuelles exhumées par les enquêteurs. Il plaide désormais des "relations de domination", rudes mais "consenties". L'interrogatoire de jeudi s'est concentré sur les témoignages de deux autres femmes de 30 et 37 ans, auxquels l'enquête a été élargie l'été dernier par le parquet de Paris.


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