Mis en examen pour violences sur d'ex-compagnes, le rappeur Moha La Squale "conteste" les faits

Moha La Squale - Capture d'écran YouTube
Moha La Squale - Capture d'écran YouTube

Le rappeur Moha La Squale, mis en examen mercredi pour "agression sexuelle" et "violences" sur d'ex-compagnes, "conteste" les faits et "a la ferme intention de se défendre", a indiqué jeudi à l'AFP son avocate, Me Elise Arfi.

"Les faits sont contestés et nous sommes satisfaits qu'une information judiciaire soit ouverte car Monsieur Bellahmed a la ferme intention de se défendre, ce qu'il a déjà commencé à faire", a indiqué son conseil.

"Pour le reste, l'affaire sera instruite par la justice et non sur internet. Les accusations contre mon client proviennent d'appels à témoignage sur les réseaux sociaux, ce qui est une particularité très forte de ce dossier qu'il faut donc appréhender avec circonspection", a-t-elle souligné.

"Je n'ai jamais au grand JAMAIS levé la main sur une femme. Ce complot a été perpétué pour me nuire" s'était défendu "Moha" fin avril sur Twitter.

Objet d'une enquête préliminaire depuis septembre, Moha La Squale, 26 ans, de son vrai nom Mohamed Bellahmed, a été placé en garde à vue lundi, a révélé Le Monde mercredi soir.

"Violence par conjoint"

Au cours de sa garde à vue, selon une source proche du dossier, au moins une confrontation a été organisée avec l'une des plaignantes.

Mercredi, le rappeur a été présenté à un magistrat dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris.

"Il a été mis en examen notamment des chefs de violences par conjoint, agression sexuelle par conjoint, menaces de mort par conjoint et séquestrations sur différences victimes", et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

Moha La Squale a fait l'objet de six plaintes, selon une source proche du dossier, pour la plupart révélées en septembre 2020.

Le mouvement #MeToo a connu une déclinaison dans le monde de la musique française avec #MusicToo, apparu avec le compte du même nom au cours de l'été 2020 sur Instagram.

Cet outil a recueilli plusieurs centaines de victimes de harcèlement ou agressions sexuelles, selon son décompte.

L'existence de #MusicToo a pris en septembre 2020 un autre relief avec les affaires d'agressions sexuelles concernant Moha La Squale, Roméo Elvis (qui s'est excusé sur les réseaux sociaux après des accusations d'agression sexuelle relayées sur le Web) et un baryton contre lequel la cantatrice Chloé Briot a porté plainte.

Article original publié sur BFMTV.com