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Mis en examen pour viol, Tariq Ramadan crée un "centre de formation" enseignant entre autres le "féminisme" et "l'éthique"

Tariq Ramadan en 2020.  - Thomas Samson
Tariq Ramadan en 2020. - Thomas Samson

Il revient dans l'actualité par là où on ne l'attendait pas. Dans une publication Facebook parue mardi et repérée par la presse, dont Valeurs Actuelles et Marianne, Tariq Ramadan, essayiste, théologien musulman et universitaire, mis en examen dans quatre affaires de viol - faits qu'il conteste - annonce la création imminente d'un "Centre de recherche et de formation" intitulé Chifa, un établissement qui, entre autres, proposera des cours de "féminisme" et d'"éthique". Il promet que ceux-ci commenceront dès la "mi-octobre".

"Des cours seront dispensés par une équipe d'enseignants (plus de douze tout au long de l'année) autour des thèmes de la religion, de la spiritualité, de l'humanisme, de la psychologie, du féminisme, de l'écologie, de l'enseignement, de l'éthique, du colonialisme, du racisme, du droit, de l'économie, etc", développe-t-il.

En deux volets

Tariq Ramadan a également détaillé les objectifs dudit "centre", dans un style rappelant davantage le développement personnel que les grandes écoles. "Notre approche et nos enseignements se donnent comme objectifs de traduire la notion de 'guérison' dans toutes ses acceptions. (...) Chercher son équilibre et, sans être 'malade', s’attacher à 'guérir' de ses fêlures, de ses manques et de ses dysfonctionnements apparents et cachés", écrit-il. Ce projet initial, un cycle de trois ans, se double d'un second: "Chifa Solidarity".

"Il s’agira de se concentrer sur la réalité carcérale, l’accompagnement des migrants et l’encouragement à l’éducation partout dans le monde. Il s’agira autant de rassembler des témoignages que de collecter des fonds pour soutenir les migrants ou pour fournir du matériel scolaire", explique-t-il à ce propos dans le texte diffusé sur son compte Facebook officiel.

Suivre les cours de Chifa sera par ailleurs payant, comme le montre la suite de la publication du prédicateur: "Un pourcentage (15%) des frais d’inscription de nos étudiants sera directement affecté à ce fonds de solidarité." Ce n'est pas la première fois que l'intellectuel controversé reparaît médiatiquement de sa propre initiative depuis sa remise en liberté en novembre 2018. En mars 2019, il s'était rendu à une conférence dédiée au sujet des violences faites aux femmes donnée à Saint-Denis.

Article original publié sur BFMTV.com