Mis en examen, Sarkozy estime son "innocence bafouée" sur l'affaire du financement libyen

L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, le 21 juin 2019 à Paris - THOMAS SAMSON © 2019 AFP
L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, le 21 juin 2019 à Paris - THOMAS SAMSON © 2019 AFP

"Les Français doivent savoir que je suis innocent". Dans un texte publié sur les réseaux sociaux, Nicolas Sarkozy réagit à l'annonce de sa mise en examen, dans l'affaire dite du "financement libyen".

"J’ai appris cette nouvelle mise en examen avec la plus grande stupéfaction", écrit l'ancien chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy a été mis en examen lundi à l'issue de quatre jours d'audition pour "association de malfaiteurs" dans l'enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, nous a confirmé le Parquet national financier, après une information de Mediapart.

Une nouvelle poursuite après les mises en examen prononcées en mars 2018 pour "corruption passive", "recel de détournement de fonds publics" et "financement illégal de campagne". "Voici donc franchie une nouvelle étape dans la longue liste des injustices commises tout au long de l’affaire", estime Nicolas Sarkozy de son côté.

"Après quatre journées d’interrogatoire, au cours desquelles j’ai répondu à toutes les questions qui m’ont été posées sans jamais être mis en difficulté, mon innocence est à nouveau bafouée par une décision qui ne rapporte pas la moindre preuve d’un quelconque financement illicite", assure l'ancien président de la République.

"Du crédit aux déclarations d’assassins, d’escrocs notoires et de faux témoins"

Nicolas Sarkozy déplore ne pouvoir produire, "comme j'en avais l'intention", "les 120 pages du procès-verbal de mon audition qui auraient permis de montrer la réalité et la force des preuves ainsi apportées."

Pour lui, "les Français doivent savoir que je suis innocent de ce dont on m’accuse en apportant un crédit invraisemblable aux déclarations d’assassins, d’escrocs notoires et de faux témoins". "Je sais que la vérité finira par triompher (...) l’injustice ne gagnera pas", espère-t-il.

"Chacun voit bien qu'il s'agit d'une décision sans précédent en cohérence avec les investigation réalisées. La procédure suit son cours" a pour sa part réagi Vincent Brengarth, l'avocat de l'association anti-corruption Sherpa partie civile dans ce dossier.

Article original publié sur BFMTV.com