Les mirages textiles d’Olga de Amaral à la Fondation Cartier

“Ce parcours scintille de spiritualité”, prévient le site sud-américain du quotidien espagnol El País, enthousiasmé par la rétrospective portant sur l’œuvre d’Olga de Amaral à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

L’artiste colombienne présente 90 œuvres textiles et tapisseries au sein de l’institution parisienne, soit la plus grande exposition européenne qui lui ait jamais été consacrée.

Jusqu’au 16 mars 2025, les visiteurs peuvent y admirer le fruit de la “longue et féconde vie artistique d’Olga”, aujourd’hui âgée de 92 ans. Et découvrir son univers poétique et onirique.

L’œuvre d’Olga de Amaral “Strata XV”, de 2009, fait partie de la rétrospective consacrée à l’artiste colombienne, icône du “fiber art”, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris.
. PHOTO GEORGE DARRELL/COURTESY LISSON GALLERY
L’œuvre d’Olga de Amaral “Strata XV”, de 2009, fait partie de la rétrospective consacrée à l’artiste colombienne, icône du “fiber art”, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris. . PHOTO GEORGE DARRELL/COURTESY LISSON GALLERY

“À l’or de ses œuvres
les plus connues
s’ajoute une explosion
d’orangés, d’argentés
et de pourpres qui se
révèlent dans la verticalité.”

Le quotidien espagnol “El País”

Vue de l’exposition consacrée à Olga de Amaral à la Fondation Cartier, 2024.. PHOTO CYRIL MARCILHACY
Vue de l’exposition consacrée à Olga de Amaral à la Fondation Cartier, 2024.. PHOTO CYRIL MARCILHACY
Vue de l’exposition consacrée à Olga de Amaral à la Fondation Cartier, 2024.. PHOTO MARC DOMAGE
Vue de l’exposition consacrée à Olga de Amaral à la Fondation Cartier, 2024.. PHOTO MARC DOMAGE

Originaire de Bogota, Olga de Amaral a d’abord travaillé dans le tissu d’ameublement avant de se diriger vers des compositions textiles abstraites. Elles sont vite remarquées, et même exposées au sein d’institutions telles que le Metropolitan Museum of Art (MoMA) à New York, précise Ana María Franco, historienne de l’art à l’université des Andes :

“À partir des années 1960 et 1970, elle produit une œuvre qui s’inscrit dans l’histoire globale de l’abstraction. Son travail à la frontière de la sculpture défie la rigidité géométrique instaurée par les grands maîtres du modernisme colombien tels qu’Edgar Negret et Ramírez Villamizar.”

L’artiste Olga de Amaral dans son atelier Casa Amaral, à Bogota, en Colombie, en 2005.. PHOTO DIEGO AMARAL CEBALLOS
L’artiste Olga de Amaral dans son atelier Casa Amaral, à Bogota, en Colombie, en 2005.. PHOTO DIEGO AMARAL CEBALLOS

Étudiante à la Cranbrook Academy of Arts, dans le Michigan, Olga de Amaral a été inspirée par l’école allemande du Bauhaus.

Dès les années 1960, elle travaille les lignes claires et des imprimés géométriques ou en forme de grilles. Avant de recouvrir ses œuvres de stèles dorées et d’allusions aux cultures précolombiennes qui puisent tout autant dans l’héritage préhispanique du continent que dans celle de la paysannerie colombienne.

L’œuvre “Lienzo F” d’Olga de Amaral, 2016.. PHOTO JUAN DANIEL CARO
L’œuvre “Lienzo F” d’Olga de Amaral, 2016.. PHOTO JUAN DANIEL CARO
Une vue de l’exposition consacrée à Olga de Amaral à la Fondation Cartier, 2024.. PHOTO CYRIL MARCILHACY
Une vue de l’exposition consacrée à Olga de Amaral à la Fondation Cartier, 2024.. PHOTO CYRIL MARCILHACY
Olga de Amaral, détail de l’œuvre “Círculo V-VI”, 2004.. PHOTO JUAN DANIEL CARO/COURTESY GALERÍA LA COMETA
Olga de Amaral, détail de l’œuvre “Círculo V-VI”, 2004.. PHOTO JUAN DANIEL CARO/COURTESY GALERÍA LA COMETA

Ses œuvres d’ampleur, mêlant mémoire et contemplation, sont le fruit d’un travail collectif mené dans son atelier avec plusieurs femmes, comme l’a expliqué l’artiste lors d’une des grandes expositions de sa carrière en 2003 au MoMA à New York.

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