Minute de silence, débats: Blanquer veut "marquer le coup" à la rentrée après l'assassinat de Samuel Paty

Jean-Michel Blanquer, invité de BFMTV-RMC mardi 20 octobre 2020. - BFMTV
Jean-Michel Blanquer, invité de BFMTV-RMC mardi 20 octobre 2020. - BFMTV

Alors qu'un hommage national en mémoire de l'enseignant assassiné Samuel Paty sera rendu ce mercredi dans la cour de la Sorbonne, Jean-Michel Blanquer indique qu'une "séquence éducative" s'ouvrira le 2 novembre, à la rentrée, en lien avec l'attentat perpétré à Conflans-Sainte-Honorine mercredi.

"Nous y travaillons", a répondu le ministre de l'Éducation nationale, invité ce mardi de BFMTV-RMC.

"Ce que nous voulons, c'est marquer le coup, pour le dire ainsi. Autrement dit, marquer la minute de silence cela va de soi, mais aussi avoir tout un travail pédagogique vis-à-vis des élèves, et nous voulons qu'il n'y ait aucun angle mort. Que ce qui se passera se passe dans toutes les écoles, tous les collèges, tous les lycées de France, sans exception. Et que toute éventuelle perturbation de cela, ça a été le cas même après le 11 septembre 2001, après Charlie, après le Bataclan... Cette fois-ci, ça ne sera pas le cas", a martelé Jean-Michel Blanquer.

Une séquence "conçue de manière consensuelle"

Le ministre a défendu sa volonté de faire "une véritable séquence éducative" qui "ait été conçue de manière consensuelle". "L'ensemble de ce qui se joue derrière cet assassinat, autrement dit la protection de la République, je dirais même la contre-offensive de la République, doit être expliqué aux enfants."

"Cela se fera non seulement par les professeurs, mais aussi en associant d'autres forces vives de notre pays", a ajouté Jean-Michel Blanquer. "Pensons à tous ceux dont la liberté d'expression est le métier: les avocats, les journalistes", a-t-il précisé, n'excluant pas la possibilité d'organiser des débats avec des personnalités extérieures à l'Éducation nationale.

Des caricatures de Mahomet seront-elles présentées aux élèves le 2 novembre?

"Le sujet n'est pas de les brandir, le sujet est que ça doit être normal de le faire", a estimé le ministre.

Article original publié sur BFMTV.com