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Pourquoi les grecs ne vieillissent pas (vraiment)

Galien donne un cours d’anatomie à Rome (gravure tirée de « Vies des savants illustres », de Louis Figuier, 1870). - Credit:©Isadora/Leemage
Galien donne un cours d’anatomie à Rome (gravure tirée de « Vies des savants illustres », de Louis Figuier, 1870). - Credit:©Isadora/Leemage

Connaissez-vous la « gérocomie » ? Du grec geras (« vieillesse ») et komeô (« prendre soin »), c'est la partie de la médecine qui concerne les soins à apporter aux vieillards. Attention : pour un Grec de l'Antiquité, un « vieux » est juste un jeune qui a pris de l'âge, et en ce sens, aucun vieux n'est identique, comme aucun jeune ne l'est. Il n'est d'ailleurs pas forcément malade, et la vieillesse n'est pas une maladie. Aussi le but de la gérocomie n'est-il pas tant de soigner que de préserver la santé du vieillard, considéré comme un individu unique, en lui proposant un régime sur mesure. Et « rien ne s'oppose à ce que tous à tout âge soient en bonne santé », rappelle Galien (129-201 de notre ère), le plus grand médecin de son temps, cité par sa meilleure spécialiste, Véronique Boudon-Millot. Elle signe avec Vieux, un Grec ne peut pas l'être (Les Belles Lettres, 376 p., 19 €) un essai passionnant sur la façon dont la société antique pensait le vieillissement, et comment il peut être ralenti par la prévention des maladies et une hygiène de vie appropriée : vin, miel, laitue, exercices physiques et intellectuels, bains, massages, bon sommeil, exercice et même activité sexuelle… L'Antiquité, c'est la santé §