Un ministre croate fait polémique après un baiser envers son homologue allemande

Après avoir affirmé ne pas voir le problème, le ministre des Affaires étrangères croate Gordan Grlic-Radman a présenté des excuses à ceux qui ont "vu quelque chose de mal" dans son geste.

Un ministre croate fait polémique après un baiser envers son homologue allemande

Un geste qui ne passe pas. Ce jeudi 2 novembre, une conférence sur l'élargissement de l'Union européenne à Berlin a pris un tournant inattendu lors de la photo officielle entre les ministres des Affaires étrangères présents.

À ce moment-là, le ministre croate Gordan Grlic-Radman se penche vers son homologue allemande Annalena Baerbock et tente de l'embrasser. La ministre détourne alors le visage et paraît gênée par le geste qu'elle vient de subir.

Parallèle avec Luis Rubiales

La scène a rapidement fait un tollé dans les pays concernés. Le quotidien berlinois Die Tageszeitung, plutôt classé à gauche, commente ainsi: "Depuis le scandale du baiser forcé lors de la Coupe du monde féminine de football de cet été, tout le monde devrait savoir qu’il vaut mieux ne pas embrasser une femme (ou un homme) sans lui demander l’autorisation".

En effet, le parallèle est vite fait avec le baiser forcé du patron de la Fédération de football espagnole Luis Rubiales envers la footballeuse Jennifer Hermoso en août dernier. Sous la pression, le dirigeant a fini par démissionner environ trois semaines plus tard.

"Nous saluons toujours cordialement"

De son côté, le ministre croate a d'abord affirmé ne pas voir le problème avant de présenter des excuses. "Nous, les ministres, nous saluons toujours cordialement. Si quelqu'un y a vu quelque chose de mal, alors je m'excuse auprès de celui qui l'a pris ainsi", s'est-il exprimé.

Il explique également que son avion était en retard et que le moment de la photo constituait la première rencontre avec son homologue et qu'ils n'avaient donc pas eu le temps de se dire bonjour. Annalena Baerbock, elle, n'a pas souhaité réagir.

Le geste a suscité un tollé en Croatie, à l'instar de l'ancienne Première ministre Jadranka Kosor qui écrit sur X (anciennement Twitter): "Embrasser violemment une femme s'appelle aussi de la violence, non?".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Luis Rubiales entendu par un juge dans l'affaire du "baiser forcé"