« Mimi » Marchand bientôt jugée pour chantage contre Karine Le Marchand

Cette figure de la presse people française est soupçonnée d’avoir fait pression sur l’animatrice de « L’Amour est dans le pré » sur M6.

JUSTICE - « Mimi » Marchand aura une nouvelle fois affaire à la justice. La « papesse des paparazzis », âgée de 77 ans, devra comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour extorsion, un procès ordonné par un juge d’instruction le 7 août. La femme d’affaires et communicante est accusée par Karine Le Marchand, figure du groupe M6, d’avoir voulu lui soutirer de l’argent.

Affaire libyenne: «Mimi» Marchand et un journaliste de «Paris Match» en garde à vue

D’après l’ordonnance de renvoi, révélée par Mediapart ce mercredi 28 août et dont l’AFP a eu connaissance, Michèle Marchand, qui conteste les faits, sera jugée pour avoir fait pression sur l’animatrice de L’Amour est dans le pré, partie civile dans ce dossier. Cette dernière lui aurait versé 1 600 euros pour qu’elle ne publie pas des photos de sa fille sortant de garde à vue.

Karine Le Marchand avait déposé plainte mi-février 2020 à l’IGPN, la police des polices, en indiquant qu’une « source » de sa connaissance avait évité de justesse la publication de photos de sa fille sortant de garde à vue, contre le paiement de 3 000 euros. Elle soupçonnait plusieurs policiers du commissariat du XVIe arrondissement de fournir à des paparazzis des informations sur des célébrités.

« Mimi » Marchand nie les pressions

À l’époque, la plaignante n’avait pas mentionné le nom de sa source, Michèle Marchand. Les deux femmes se sont vues quelques jours plus tard lors d’un déjeuner où Karine Le Marchand a remis 1 600 euros pour entamer le remboursement de ce « service ». Selon la source proche du dossier, « Mimi » Marchand est soupçonnée d’avoir ensuite fait pression sur Karine Le Marchand, qui ne lui avait pas versé la totalité de la somme évoquée lors de leur premier échange, en lui indiquant : « Ce sera trop tard… C’est embêtant pour la petite ».

En interrogatoire, « Mimi » Marchand a contesté toute forme de pression et indiqué que c’était Karine Le Marchand qui avait « insisté » pour qu’elle prenne l’argent. Mais la justice la soupçonne d’avoir œuvré à récupérer les photos pour exercer ce chantage. « L’information judiciaire tend à démontrer que Michèle Marchand s’est d’abord procuré un moyen de contrainte à l’égard de Karine Le Marchand (...) et qu’elle a ensuite fait en sorte, au moyen de mensonges et de pressions psychologiques insidieuses, que la partie civile se sente financièrement et moralement redevable à son égard », tranche la juge dans son ordonnance.

En plus de la communicante, l’un de ses informateurs supposés, le policier Marc M. , 45 ans, devra aussi répondre de ces accusations devant un tribunal. Le papparazzo ayant pris les photos, Sébastien Valelia, sera lui aussi jugé, notamment pour corruption active.

La figure de la presse people avait déjà eu affaire à la justice et été mise en examen en 2021 dans un volet de l’enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, puis placée en détention provisoire.

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