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Des milliers de manifestants à Paris rendent hommage à Clément Méric

Aux cris de « Clément, Clément, antifa » ou « Siamo tutti antifascisti », le cortège – 5 000 personnes selon les organisateurs – s'est élancé vers midi de la station de métro Barbès vers la place de la République, derrière une banderole recouverte des mots de Louis Aragon : « La mort n'éblouit pas les yeux des partisans. »  - Credit:ALAIN JOCARD / AFP

Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris pour rendre hommage au jeune étudiant et militant antifasciste Clément Méric, tué il y a 10 ans sous les coups de skinheads d'ultradroite. Ce rassemblement est le point culminant d'une série de mobilisations planifiées ce week-end par les organisations antifascistes et les proches du jeune homme, dans un contexte de regain des activités des mouvances d'ultradroite.

Aux cris de « Clément, Clément, antifa » ou « Siamo tutti antifascisti », le cortège – 5 000 personnes selon les organisateurs – s'est élancé vers midi de la station de métro Barbès vers la place de la République, derrière une banderole recouverte des mots de Louis Aragon : « La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans. » Sous les drapeaux, des militants d'Action antifasciste Paris-Banlieue (AFAPB), entièrement vêtus de noir et le visage masqué, et d'autres venus de Toulouse, de Caen ou d'Irlande, du Royaume-Uni, d'Allemagne, d'Espagne ou de Grèce.

« On n'oublie pas que le fascisme tue, que l'extrême droite n'est pas anodine et que leurs idées comme leurs propos sont un danger pour notre corps social », a déclaré au milieu de la foule Aude, la petite amie de l'époque de Clément. « L'ultradroite est la partie visible d'une banalisation de l'extrême droite […] qui se traduit par des agressions de rue de manifestants et même de maires », a jugé Mathieu, un cheminot de 43 ans, membre du syndicat SUD-Rail, qui a préféré taire son patronyme.

À [...] Lire la suite