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Les mille visages du diabète de type 2

Des travaux suédois et allemands, présentés au congrès de la Société Francophone du Diabète, démontrent l’existence d’une grande hétérogénéité des patients atteints de diabète de type 2. Une étape vers une médecine de précision pour à terme prescrire des traitements aux sujets les plus à risque de complication.

Pas un, ni deux mais plusieurs diabètes. La preuve avec une session intitulée "les mille visages du diabète de type 2 (DT2)" présentée lors de la 16e édition du congrès 2023 de la Société francophone du diabète (SFD) qui se déroule du 21 au 24 mars 2023 à Montpellier.

"La communauté des endocrinologues n’est pas unanime sur ce qu’est le diabète de type 2"

Cette affection, qui concerne 8% de la population en France, s’avère décidément très hétérogène. On connaissait le diabète de type 1 (DT1), débutant plutôt dans l’enfance, et celui de type 2 (DT2) survenant à l’âge adulte. Mais cette distinction, longtemps basée entre autres sur l’âge et le poids, le DT1 étant plutôt marqué par un amaigrissement et le DT2 par un surpoids ou une obésité, ne suffit plus. "Surtout aujourd’hui avec une prévalence d’environ 18% de l’obésité dans les deux groupes", précise le Pr Jean-François Gauthier, diabétologue à l’hôpital Lariboisière (Paris). Or, au quotidien, les diabétologues perçoivent bien l’hétérogénéité de leurs malades atteints de DT2 : le mode de découverte, les types de complications…

"La communauté des endocrinologues n’est en effet pas unanime sur ce qu’est le DT2", souligne le Pr Etienne Larger, chef du service de diabétologie de l'hôpital Cochin (Paris) lors de sa présentation à la SFD. Et ce spécialiste de citer un éditorial provocateur paru il y a déjà 10 ans, en 2013, dans la revue Lancet qui s’interrogeait sur l’existence réelle de la catégorie du DT2 ("Is type 2 diabetes a category error?").

Depuis, une réflexion a démarré en ce sens, en particulier dans le nord de l’Europe où une équipe a voulu stratifier les patients en sous-groupes. Pour quelle raison ? Affiner les traitements pour en faire profiter au plus tôt les patients les plus fragiles, ceux à très haut risque de complications.

Ces travaux scandinaves ont été publiés en 2018 dans le Lancet et reposent sur une analyse bio-informatique de plusieurs variables comme l’âge, l’indice de masse corporelle, le d[...]

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