Le militant écologiste plaqué au sol par la sécurité d'Emmanuel Macron porte plainte
Un manifestant écologiste a été plaqué au sol par le service de sécurité du Président alors qu'il visitait le Salon de l'agriculture. Le jeune homme a déposé plainte, déclenchant l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris.
Le jeune militant écologiste pris à parti samedi au salon de l'agriculture par l'équipe de sécurité d'Emmanuel Macron a déposé plainte auprès du parquet de Paris, a appris ce mardi BFMTV.com de source judiciaire, confirmant une information du Huffington Post. Une enquête a été ouverte et confiée à la division nationale des enquêtes de l'Inspection générale de la police nationale, nous précise-t-on.
Samedi dernier, alors que le chef de l'État discutait avec une éleveuse d'ovins, un jeune homme a été évacué sans ménagement par les gardes du corps d'Emmanuel Macron, notamment en lui tirant les cheveux et en le plaquant au sol. Une scène qui a fait l'objet d'une vidéo massivement partagée sur les réseaux sociaux.
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Dans sa plainte, que LCI a pu consulter, le militant de 20 ans explique qu'un membre de la sécurité l'a "attrapé par le cou en l'étranglant, en le tirant par les cheveux pour le mettre au sol". Selon ses dires, l'homme l'aurait ensuite frappé à plusieurs reprises, alors qu"il était "immobilisé au sol et n'opposait aucune résistance".
"Traces de violences et de contusions"
"J'ai crié pour qu'il arrête ses actions, j'ai des traces et marques de violences sur le cou et le haut de la poitrine, des contusions à l'œil gauche ainsi que deux bosses sur le crâne", décrit-il aux agents qui enregistrent sa plainte.
Ce jeune écologiste fait partie du collectif Dernière rénovation. Âgé de 20 ans et étudiant en école d'ingénieurs à Paris, il est inscrit au fichier des personnes recherchées et fiché S, rapporte Europe 1. Il s'est en effet déjà fait remarquer en bloquant une étape du Tour de France en juillet 2022, lui valant d'être condamné à 5000 euros d'amende avec sursis.
Peu après l'incident samedi, Emmanuel Macron a affirmé ne pas avoir "vu ce jeune homme" et dit "réprouver tous les gestes de violence quels qu'ils soient, quand il s'agit d'interpeller quelqu'un, qu'elle soit d’ailleurs physique ou verbale".
Article original publié sur BFMTV.com
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