Milan AC - PSG : Pourquoi Gianluigi Donnarumma va vivre un enfer pour son retour à San Siro

FOOTBALL - Les « diables » rouge et noir lui ont promis l’enfer. S’il a déjà rejoué dans son ancien jardin de San Siro avec l’équipe nationale d’Italie, Gianluigi Donnarumma n’y a encore jamais remis les pieds depuis qu’il est parti du Milan AC, le club qui l’a vu éclore au plus haut niveau à 16 ans seulement. Alors ce mardi 7 novembre, la rencontre de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et les Rossoneri promet beaucoup, surtout au vu de l’accueil qui sera réservé au gardien de but de 24 ans.

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Et pourtant, que l’histoire était belle… En octobre 2015, alors qu’il n’est encore qu’un adolescent, « Gigio » Donnarumma profite des piètres performances du gardien titulaire dans les buts du Milan AC, Diego Lopez, pour prendre sa place. Pendant six saisons, il enchaîne les matches et fait tomber tous les records de précocité du club, s’imposant dans l’esprit des tifosi comme un incontournable. Et pourquoi pas, espèrent-ils, l’homme d’un seul club, à l’image de Paolo Maldini et de ses 900 matches avec Milan par exemple.

Parti comme un voleur, de retour comme un traître

Sauf qu’il y a un hic, en l’occurrence la gourmandise de Donnarumma et de ses agents, qui ne cessent de réclamer une revalorisation salariale bien supérieure à celle proposée par les dirigeants du Milan, en l’occurrence un certain Paolo Maldini.

Et c’est ainsi qu’à l’été 2021, juste après la victoire de l’équipe d’Italie à l’Euro (avec Donnarumma entre les bois bien sûr), le Paris Saint-Germain saute sur l’occasion de recruter l’un des meilleurs gardiens de la planète et fait franchir les Alpes à Donnarumma, qui quitte le Milan au terme de son contrat. Sans donc que son club formateur touche le moindre centime. Un affront aux yeux des supporters milanais, qui estiment qu’il est parti « comme un voleur » et qui lui vouent depuis une haine tenace.

Ainsi, à plusieurs reprises (en octobre 2021 et en septembre dernier notamment), l’ancien enfant chéri de San Siro a eu le droit aux sifflets et aux injures lorsqu’il a foulé la pelouse du stade mythique avec la Nazionale. Mais ce n’est rien en comparaison de ce qui l’attend ce mardi soir, alors que la célèbre « Curva Sud », les ultras du Milan AC, lui a promis l’enfer.

« Uomo di merda »

Depuis une semaine, sur les réseaux sociaux, les plus fervents supporters milanais font ainsi monter la pression en vue de la réception du PSG. Et à plusieurs heures du match ce mardi, de faux billets ornés du visage du gardien et de la mention « Mercenaire », ont fait leur apparition aux abords du stade, devant être distribués au public pour moquer et déplorer la « trahison » de Donnarumma.

De la même manière, le surnom « Dollarumma » et des qualificatifs peu flatteurs comme « Homme sans honneur », voire carrément insultants (« Uomo di merda »), se multiplient sur les réseaux sociaux et à proximité de San Siro. Tout comme le nombre 71 qui, dans la « smorfia » napolitaine - un livre qui donne une grille de lecture des rêves en attribuant à chaque événement un nombre - fait encore référence à cette insulte populaire, « homme de merde » en français.

Il a un peu plus de deux ans, en marge du premier match de Gianluigi Donnarumma à San Siro après son départ, à l’époque avec l’équipe d’Italie, les ultras milanais avaient déjà fait flotter une banderole éloquente. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, on pouvait y lire « Donnarumma homme de merde, tu ne seras plus jamais le bienvenu à Milan ».

Une promesse que les tifosi ont semble-t-il bien l’intention de tenir ce mardi soir, et qui pourrait s’accompagner d’autres animations en tribune. Au-delà d’une rencontre à l’intérêt sportif immense (Milan n’a toujours pas gagné le moindre match en Ligue des champions cette année alors que Paris voudra augmenter son avance en tête du groupe), le match devrait donc être bouillant dans la fournaise de San Siro.

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