Mika : "Beyrouth mon amour !"

Il faut payer 10 euros pour voir son spectacle « I Love Beirut », diffusé sur Internet et en VOD dès le 19 septembre. Au menu : chansons de l’artiste dans un petit théâtre toscan, invités prestigieux – Kylie Minogue, Rufus Wainwright, Salma Hayek, Louane, Fanny Ardant, entre autres – et reportages dans la ville détruite. Ce show caritatif est destiné à récolter des fonds pour aider les victimes des explosions.

Paris Match. Quelle somme avez-vous recueillie avec ce spectacle pour lequel vous vous êtes battu corps et âme ?
Mika. Après déduction des coûts, je peux annoncer qu’on va reverser un peu plus de 1 million d’euros. L’empathie pour ce spectacle a été immense. Les billets ont été achetés dans 120 pays. Ça n’était jamais arrivé, y compris pour les plus grandes tournées de personnalités en live. Merci au monde entier pour l’amour donné.

Les fonds iront à la Croix-Rouge libanaise et à Save the Children Liban. A quoi serviront-ils concrètement ?
A acheter des ambulances, à aider les enfants sans abri et déscolarisés, blessés. Surtout, à donner du cash à 10 000 familles en difficulté, ce qui est une façon d’aider très ciblée, validée par l’Onu, puisqu’elle permet à ceux qui en ont besoin d’être autonomes. Les ONG choisies savent où sont les attentes, les urgences. Les Libanais leur font confiance.

Ce spectacle était dédié aussi à votre mère...
A ma mère, à ma grand-mère, à mes tantes. Je leur dois ma culture libanaise, cette bulle qu’elles ont réussi à préserver à la maison quand nous habitions en France ou en Angleterre. Ce sont mes racines, une partie forte de mon identité, même si j’ai quitté le Liban quand j’avais 1 an et demi.

Durant le confinement, vous aviez donné des nouvelles alarmantes de votre maman qui se bat contre un cancer du cerveau. Va-t-elle mieux aujourd’hui ?
Son état de santé déjà préoccupant s’est dégradé à cause du Covid. Mais elle s’est battue et elle a eu beaucoup de chance, elle s’en est sortie. Ma mère a été fondamentale dans le développement de ma créativité et elle a toujours travaillé avec moi. J’ai été bouleversé qu’elle puisse voir ce spectacle mais aussi très triste qu’elle n’ait pu(...)


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