Migrants : Vienne se focalise sur les camions

Après l'interception d'une camionnette samedi avec 26 personnes, vivantes, à bord, l'Autriche va contrôler tous les poids lourds à ses frontières orientales.

A peine commençait-on à procéder à l’identification des 71 victimes du «camion de la honte», en Autriche, qu’un deuxième véhicule, une camionnette blanche, était intercepté dans la nuit de vendredi à samedi, à la frontière allemande. Avec, cette fois, 26 migrants, serrés les uns contre les autres, certes, mais vivants. Parmi eux, une fratrie de trois enfants déshydratés a été hospitalisée. Les deux fillettes de cinq ans et le garçon de six ans, pris en charge immédiatement par l’hôpital le plus proche, dans la ville de Braunau, en sont ressortis dimanche matin, en bonne santé. Leurs parents veulent maintenant poursuivre leur route vers l’eldorado allemand, après avoir déjà passé vingt jours sur les routes, sans nourriture ni eau suffisante. Aucun des migrants, des Syriens, des Bangladais et des Afghans, n’a déclaré vouloir déposer de demande d’asile en Autriche. Le passeur présumé, lui, va rester dans le pays. Il s’agit d’un Roumain de 29 ans qui a été écroué après une courte course-poursuite.

Cette découverte intervient alors que la police hongroise a annoncé l’interpellation, dans la nuit de samedi à dimanche, d’un cinquième suspect, un Bulgare, en relation avec le camion charnier trouvé en Autriche. Quatre hommes – trois Bulgares et un Afghan – arrêtés vendredi en Hongrie, ont été présentés samedi devant le tribunal de Kecskemét, une ville située à mi-chemin entre Budapest et la frontière serbe, d’où serait parti le véhicule. Contrairement aux précédentes déclarations de la police hongroise, qui ne cessent de varier, le propriétaire du véhicule ne ferait pas partie des personnes interpellées. Les suspects nient les faits qui leur sont reprochés.

Téléphones portables

A Vienne, on se concentre sur l’identification des victimes. Si l’autopsie venait à prouver qu’elles avaient perdu la vie avant de (...)

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