Migrants: l'Italie "apprécie" les propos de la France qui évoque un "devoir de solidarité européenne"

Migrants: l'Italie "apprécie" les propos de la France qui évoque un "devoir de solidarité européenne"

Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a adressé lundi un satisfecit à la "solidarité" française sur la question des migrants, et critiqué l'Allemagne, accusée de financer des ONG aidant les migrants dans son pays.

"Nous devons faire face ensemble aux problèmes, qui sont européens", a déclaré Antonio Tajani reçu lundi à Paris par son homologue française Catherine Colonna.

"L'Italie a apprécié particulièrement les propos d'Emmanuel Macron concernant la collaboration en matière d'immigration", s'est-il félicité, lors d'une conférence de presse commune avec Catherine Colonna.

Macron appelle au "devoir de solidarité européenne"

Emmanuel Macron a insisté la semaine dernière sur le "devoir de solidarité européenne" envers Rome, confrontée à des arrivées massives de migrants.

Le nombre des arrivants en Italie sur des bateaux en provenance d'Afrique du Nord a augmenté, avec plus de 130.000 migrants enregistrés jusqu'à présent cette année, contre 70.000 pour la même période de 2022.

"Pour ce qui est de l'Allemagne, je serai jeudi à Berlin", et "j'attends des explications de la part du gouvernement allemand", a poursuivi Antonio Tajani.

Ces propos interviennent alors que la Première ministre italienne Giorgia Meloni a écrit samedi au chancelier Olaf Scholz pour se plaindre du financement par l'Allemagne d'organisations caritatives aidant les migrants irréguliers dans son pays.

"Besoin d'une plus grande coopération"

Antonio Tajani et Catherine Colonna ont insisté sur la nécessité d'une réponse "européenne" à la question migratoire.

"Nous avons besoin d'une plus grande coopération de la part des pays d'origine, des pays de transit, qui doivent prendre des engagements, tenir avec notre aide", a aussi déclaré Catherine Colonna.

Après l'arrivée de 8500 personnes sur la petite île de Lampedusa en seulement trois jours au début du mois, Rome a demandé à l'Union européenne de faire davantage pour aider à soulager la pression.

Antonio Tajani s'est félicité de l'accord conclu par l'UE pour soutenir la Tunisie, pays pourtant très critiqué pour sa façon de traiter les migrants.

"Il ne s'agit pas de combattre les migrants, il s'agit de lutter contre les criminels qui exploitent le désespoir de ces personnes", a-t-il déclaré.

Article original publié sur BFMTV.com