Migrants: Hidalgo fait de la com et l'assume

Visite d'Anne Hidalgo et de son équipe, au camp de migrants le long du canal de Saint-Denis.

En visite pour la neuvième semaine consécutive au campement du Millénaire, dans le XIXe arrondissement de Paris, la maire de Paris a tenté de se positionner au-dessus de la mêlée, deux jours après un très sec communiqué du ministère de l'Intérieur

D’un pont du boulevard Macdonald, dans le XIXe arrondissement de Paris, on peut voir le quai du Lot qui longe le canal de Saint-Denis, où habituellement les riverains, se promènent, font du vélo ou du footing. Depuis le mois d’avril, des dizaines de tentes ont pris place sous le pont d’en face, et plus de 1 500 migrants, en grande majorité des hommes originaires d’Afrique, s’y entassent, sur les deux rives, en attendant des papiers, une place d’hébergement, ou de pouvoir continuer leur périple à travers l’Europe. Ce campement, comme les autres qui se sont montés dans la capitale au cours des derniers mois - environ 2 300 personnes vivent dans ces conditions à Paris -, fait l’objet depuis des semaines d’une guerre larvée entre la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, où chacun accuse l’autre de ne pas faire correctement son travail.

Ce vendredi, la maire de Paris s’est rendue, pour la neuvième semaine d’affilée, sur le campement dit «du Millénaire», pour dénoncer l’indignité des conditions de vie des migrants sur place. Une opération de communication assumée par la mairie, selon laquelle il faut bien, en substance, qu’Anne Hidalgo vienne en personne sur le campement pour assurer un peu de médiatisation. «D’habitude il y a peu de journalistes. Elle vient pour mettre en lumière une situation qu’on ne veut pas voir», dit-on dans son équipe. «Les questions de droit au séjour ne sont pas des compétences municipales, insiste de son côté l’édile socialiste. 80% de ceux qui sont là sont éligibles à l’asile en Europe.»

Et de médiatisation, ce vendredi, il y a eu, à un point qui frisait légèrement le malaise. Vers 16 heures, rendez-vous était donné aux journalistes et à l’équipe municipale. (...)

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