Des migrants expulsés du Panama après l’accord passé avec les États-Unis

“Je crois que cela sera dissuasif”, assure le président panaméen, José Raúl Mulino, repris notamment par La Prensa. Le Panama a commencé à appliquer l’accord signé avec les États-Unis le 1er juillet dernier pour “expulser les étrangers qui sont sans papiers” dans le pays d’Amérique centrale.

Entre mardi 20 et samedi 25 août, trois vols ont été affrétés vers la Colombie voisine, transportant moins d’une centaine de personnes. Pour l’instant, les autorités panaméennes parlent de “déportations” car les expulsés étaient des délinquants recherchés en Colombie.

Bajo Chiquito, Bouchon du Darien, Panama. Courrier International
Bajo Chiquito, Bouchon du Darien, Panama. Courrier International

Trois autres vols sont pour l’instant prévus, vers l’Équateur, l’Inde et la Chine. “Selon les autorités panaméennes, il s’agit du début d’une nouvelle stratégie – beaucoup plus ferme – pour réduire le flux de migrants, dont l’immense majorité a comme destination finale les États-Unis”, écrit le site El País América, qui rappelle que Washington s’est engagé à financer le plan à hauteur de 6 millions de dollars (5,4 millions d’euros).

Chaque année, des dizaines de milliers de migrants franchissent – ou tentent de franchir – la frontière entre la Colombie et le Panama à travers le “bouchon du Darién”, une épaisse forêt tropicale, parfois mortelle, et où ils sont soumis au racket des passeurs – souvent liés au trafic de drogue. El País América poursuit :

“Le passage par cette route réputée infranchissable a battu tous les records ces dernières années.”

Barbelés

Le chiffre est passé de 130 000 personnes en 2021 à plus de 500 000 en 2023, dont plus de la moitié de Vénézuéliens qui fuient la crise économique et politique.

Mais, outre les Latino-Américains, le passage est également utilisé par des migrants venus d’Afrique ou d’Asie. Élu le 6 mai dernier au Panama, et investi le 1er juillet, le président conservateur José Raúl Mulino avait promis de “fermer le Darién” aux migrants.

“Début juillet, les autorités panaméennes ont clôturé avec des barbelés plusieurs points de passage utilisés par les migrants”, écrit La Prensa dans un autre article.

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