Ce qu’on ne sait pas toujours, c’est que le corps héberge autant de bactéries qu’il compte de cellules ! Et contrairement ce qu’on pourrait parfois croire, ces dernières ne sont pas (forcément) nos ennemies : au contraire, la grande majorité nous sont indispensables. Elles forment notre microbiote (sachant qu’il en existe plusieurs dans notre corps et que le plus important reste celui de notre intestin), et nous vivons avec elles en symbiose : nous les logeons gracieusement, et elles nous rendent service, en mode “gagnant-gagnant” ! Pendant longtemps, on n’a pas su grand-chose de cet écosystème que les spécialistes considèrent aujourd’hui être un organe à lui tout seul, d’autant que beaucoup des bactéries qu’il renferme sont difficiles voire impossibles à cultiver. C’est seulement grâce aux progrès de la biologie moléculaire et au séquençage des gènes, qu’on a pu découvrir l'étendue et la richesse infinie de cette “flore”, identifier les plus de 150 espèces qui la composent (même s’il en existe beaucoup d’autres), et découvrir (en partie) leur utilité .

Si ses rôles sont multiples, le microbiote fascine les chercheurs par son incroyable hétérogénéité : comme les empreintes digitales, ou notre gènome, chaque individu possède le sien, unique tant en termes de quantité que de qualité des bactéries hébergées. Certes, il existe des similarités, avec un socle commun chez tous les humains (d’une vingtaine d’espèces environ), mais le reste varie, en permanente interaction avec les cellules (...)

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