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Micros climat à l’Élysée

Les documents obtenus par WikiLeaks et que publient «Libération» et «Mediapart» révèlent que la NSA a, au moins de 2006 à mai 2012, espionné Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Un adage en vogue dans les milieux du renseignement veut qu’en matière d’espionnage, on n’ait pas d’alliés - ou, à tout le moins, qu’ils ne soient pas forcément des amis. «S’espionner entre amis, cela ne se fait pas», s’était d’ailleurs indignée Angela Merkel en apprenant en octobre 2013, par des révélations du Spiegel, que l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine avait ciblé son téléphone portable (lire page 10). Une sélection de documents que publient Libération et Mediapart en collaboration avec WikiLeaks révèle qu’en France, ce sont trois présidents successifs, et certains de leurs collaborateurs, qui ont été espionnés sur une période allant au moins de 2006, lors du second mandat de Jacques Chirac, à mai 2012, juste après l’installation à l’Elysée de François Hollande.

Ces documents obtenus par WikiLeaks - regroupés sous le titre «Espionnage Elysée» - consistent notamment en cinq rapports d’analyse émanant de la NSA, sous l’intitulé «Global SIGINT Highlights», autrement dit, des «faits marquants» tirés du renseignement d’origine électromagnétique, les interceptions de communications. Tous sont classés «Top Secret», et destinés à des responsables de la NSA et de la communauté américaine du renseignement ; seuls deux d’entre eux, les plus anciens, sont voués à être partagés au sein des «Five Eyes», l’alliance des services de renseignement des Etats-Unis, de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, les autres étant exclusivement à usage américain. Ces comptes rendus émanent, selon des experts interrogés par WikiLeaks, d’un bureau identifié comme étant celui des Summary Services («le service des synthèses»).

«Sélecteurs»

On peut y lire, notamment, comment Jacques Chirac a, en 2006, poussé son candidat pour le poste de sous-secrétaire général (...)

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