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Des microplastiques dans nos entrailles

On les retrouve dans les rivières, les océans, et même dans l’eau du robinet ou dans les tissus de certains animaux marins. Il semblerait que les microplastiques se fraient également un chemin à travers le corps humain.

Une étude réalisée sur un petit nombre de personnes, dévoilée lundi 22 octobre à la conférence de l’Union européenne de gastroentérologie, à Vienne, révèle la présence de ces petites particules de plastiques dans des échantillons de selles de chacun des participants. Les huit volontaires provenaient de Finlande, d’Italie, du Japon, des Pays-Bas, de Pologne, de Russie, du Royaume-Uni et d’Autriche, détaille le New York Times.

“Jusqu’à neuf types de plastiques différents, allant de 0,05 à 0,5 millimètre, ont été détectés, précise le quotidien américain. Les plastiques les plus couramment identifiés étaient le polypropylène et le polyéthylène térephtalate [PET], deux composants majeurs des bouteilles en plastique et des bouchons.”

Les aliments probablement contaminés à différentes étapes

Philipp Schwabl, gastroentérologue à l’université de médecine de Vienne qui a dirigé l’étude, met toutefois en garde contre toute conclusion hâtive sur l’origine des plastiques découverts : “La plupart des participants ont bu des liquides contenus dans des bouteilles en plastique, mais l’ingestion de poisson et de fruits de mer était également courante.”

Selon le gastroentérologue, cité par le New York Times :

“Il est très probable que les aliments soient contaminés par des plastiques au cours des différentes étapes de leur transformation ou de leur emballage.”

Pour le moment, l’impact des microplastiques sur la santé humaine n’est pas connu. “Les plus petites particules microplastiques sont capables de pénétrer dans le sang, le système lymphatique, et peuvent même atteindre le foie”, assure Philipp Schwabl au Guardian.

Pour autant, la taille de celles détectées dans le cadre cette étude “ne constitue pas une menace sérieuse” selon Stéphanie Wright, biologiste au King’s College de Londres, cité par le New York Times, et qui n’a pas participé à l’étude. En revanche, “ce qui pourrait être plus préoccupant, c’est la désagrégation de leurs composés chimiques dans le système digestif, qui risqueraient ensuite de s’accumuler dans les tissus”, dit-elle.

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