Mickey and the Bear : "J'étais effrayé par ce rôle de père", explique James Badge Dale

Vu dans "24 heures chrono", "Iron Man" ou "13 Hours", James Badge Dale a fait un détour par Cannes pour présenter "Mickey and the Bear", film indépendant dans lequel il incarne un père, rôle nouveau pour lui comme il nous l'a expliqué.

Vous avez sans doute vu sa tête : dans la saison 3 de 24 heures chrono (considérée par beaucoup comme la meilleure de la série). Ou Iron Man 3. Ou The Lone Ranger. Ou 13 Hours. Ou bien encore Rubicon, annulée au terme de 13 épisodes au grand dam de ses fans abandonnés sur un cliffhanger. Bref, James Badge Dale s'est affirmé au fil des années comme un second rôle solide du cinéma américain. Et c'est dans un tout autre registre qu'on le retrouve à l'affiche de Mickey and the Bear, qu'il est venu présenter au Festival de Cannes, où le premier long métrage d'Annabelle Attanasio était présente à l'ACID.

AlloCiné : Vous jouez un rôle de père dans "Mickey and the Bear", ce qui est assez nouveau pour vous. Est-ce qui vous a attiré sur ce projet ? 
James Badge Dale : Oui, c'est nouveau. J'ai atteint l'âge de jouer des rôles de père. Mais j'étais effrayé quand j'ai lu le scénario et compris ce qu'il demanderait de moi. L'histoire que nous racontons et les lieux dans lesquels elle nous entraîne étaient profonds, personnels et effrayants. Mais j'aime quand ça l'est. Ça me stimule. Puis j'ai rencontré Annie et découvert à quel point elle était calme et expressive, et j'ai eu envie de l'aider à raconter cette histoire.

Il est amusant de vous entendre parler de peur, vous qui avez joué dans des films Disney et Marvel, tourné sous la direction de Michael Bay et accompagné Jack Bauer...
(il éclate de rire)

Comment avez-vous surmonté cette peur de jouer un personnage aussi humain que celui-ci ?
Plus vous faites quelque chose, et plus vous devenez familier avec. La peur peut être vraiment paralysante. Je me rappelle que, lorsque j'étais un jeune acteur, j'avais très très peur d'arriver sur un plateau. Moi qui souffre de phobie sociale, je me retrouvais entouré de 100-150 personnes et on me demandait de faire ce que j'avais à faire. Pour autant, je ne pense pas que l'on veuille voir la peur disparaître, il vaut mieux apprendre à s'en saisir. La peur est quelque chose de bien car elle vous permet de rester sincère, elle vous force à vous entraîner lorsque vous rentrez chez vous. Et je fais beaucoup de travail à la maison, beaucoup de préparation, pour pouvoir arriver sur le tournage et ne pas être bloqué par les personnes qui m'entourent quand je dois faire mon travail.

La peur est-elle le moteur de vos choix ?
Dans ces circonstances, oui. Je veux prendre des risques, être stimulé par quelque chose. J'ai eu de la chance, tout au long de ma carrière, de ne pas arriver sur un plateau sans en avoir quoi que ce soit à faire. J'ai toujours recherché des choses capables de me passionner. Pour une raison ou pour une autre, mais il faut qu'il y ait quelque chose qui me motive. Parfois, ça peut petre la peur. Parfois l'envie de travailler avec une personne en particulier, ce qui est une très bonne raison d'accepter un travail.

"Mickey and the Bear" n'a pas encore de date de sortie française