Michel Onfray: "Vous ne me trouverez pas chez LR, et encore moins au Rassemblement national"

Michel Onfray sur notre antenne ce vendredi soir. - BFMTV
Michel Onfray sur notre antenne ce vendredi soir. - BFMTV

Le philosophe et écrivain Michel Onfray, interrogé sur ses positions politiques ce vendredi soir sur BFMTV, s'est décrit comme "souverainiste" et a fait part de ses inquiétudes concernant la politique française, n'épargnant au passage aucun courant politique, de la gauche à l'extrême droite.

"Vous ne me trouverez pas au parti socialiste, ni à la France Insoumise", a déclaré Michel Onfray sur notre antenne, expliquant vouloir construire une autre gauche. "Vous ne me trouverez pas au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ni à Lutte ouvrière, mais cela ne veut pas dire pour autant que je serai à droite parce que vous ne me trouverez pas non plus chez Les Républicains, et encore moins au Rassemblement national", poursuit-il.

"Ce que je fais, c'est construire une autre gauche"

Sur le plateau de BFMTV, Michel Onfray s'en prend notamment à "l'islamo-gauchisme de Jean-Luc Mélenchon, qui estime que l'immigration est toujours une chance", or selon lui "c'est une erreur". "Marine Le Pen, elle, nous dit que l'immigration est toujours une catastrophe. C'est aussi une erreur, tout comme ceux qui sont au milieu et qui nous disent que tout va toujours très bien".

"Je crois qu'on peut aujourd'hui reconstruire une gauche en évitant les erreurs du socialisme libéral. Je songe à un autre socialisme, celui de Proudhon (Pierre-Joseph Proudhon, penseur du socialisme libertaire du XIXe siècle, ndlr) qui est autogestionnaire et pas du tout jacobin, qui n'a pas le fantasme de l'homme providentiel", développe encore l'essayiste.

"Pourquoi la sécurité serait devenue l'affaire de la droite?"

Pour autant, Michel Onfray refuse de catégoriser ou de diaboliser les personnalités en fonction de leurs idées. "La sûreté, la sécurité, c'est l'un des droits de l'Homme. Pourquoi ce serait devenu l'affaire de la droite?", s'interroge le philosophe. "L'idée de dire que 'ce serait bien que les femmes soient en sécurité', d'un seul coup vous êtes un suppôt de Marine Le Pen, vous êtes d'extrême droite", regrette-t-il, interrogé ensuite sur ses relations avec le maire de Béziers.

"Ce n'est pas parce que Robert Ménard a été élu avec le soutien de Marine Le Pen que c'est un personnage détestable", affirme-t-il également face à Jean-Baptiste Boursier.

"Je me dis simplement que le peuple a voté deux fois pour lui, notamment la deuxième fois il a été élu à 70%. Ça veut bien dire que 70% des gens ont estimé qu'il n'était pas nazi, qu'il faissait des choses concrètes à Béziers", défend l'intellectuel.

Article original publié sur BFMTV.com