Michel Cymes, supporter du PSG : "Quand j'ai vu la banderole 'Free Palestine' j'étais prêt à quitter le stade"

Supporter historique du PSG, Michel Cymes était présent au Parc des Princes lorsqu'une banderole de soutien à la Palestine a été déployée. En colère, le très médiatique médecin a livré à Yahoo son ressenti.

"Free Palestine" avec au-dessus un drapeau palestinien ensanglanté, un drapeau du Liban, la ville de Jérusalem, des chars et une personne coiffée d'un keffieh. Et un autre message : "La guerre sur le terrain, mais la paix dans le monde".

La banderole déployée par le CUP (Collectif Ultra Paris) avant le match de Ligue des champions entre le PSG et l'Atletico Madrid le 6 novembre, condamnée par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, continue de susciter de vives réactions. Parmi les 47 369 spectateurs présents au Parc des Princes lorsque la banderole a été déployée se trouvait le très médiatique médecin Michel Cymes, supporter du PSG depuis des années.

"Quand j'ai vu cette banderole 'Free Palestine' je me suis dit c'est pas possible, dites-moi que je suis en train de rêver. J'étais prêt à quitter le stade. Je n'ai jamais quitté le Parc des Princes pendant un match, ça fait 50 ans que je vais au Parc des Princes pour chaque match du PSG. Je suis un supporter historique. Jamais depuis 50 ans je ne me suis autant énervé auprès de la direction du PSG", explique-t-il au micro de Yahoo.

À LIRE AUSSI>> Tifo pro-palestinien : "Pas de message de haine, mais un appel à la paix", selon les ultras du PSG

De son côté, la direction du Paris-Saint-Germain explique qu'elle n'était pas au courant du déploiement d'une telle banderole par ses supporters. Un argument qui ne convainc pas Michel Cymes. "Comment on peut entrer un tifo pareil dans un stade sans que la direction ne le sache ? Je suis en tribune Borelli et on me fouille de la tête aux pieds à chaque fois que je rentre au Parc. Et là, il y a des mecs qui, sur des dizaines et des dizaines de mètres, ont rentré un tifo sans que personne ne s'en aperçoive ? Le PSG nous dit qu'ils n'étaient pas au courant, je pense qu'ils nous prennent pour des imbéciles", juge le médecin et animateur télé, également supporter du PSG, qui avait manifesté en octobre 2023 contre l'antisémitisme "pour montrer à (son) grand-père, déporté, que l’Histoire ne recommencera pas".

Le PSG n'est pas le seul club dont des groupes de supporters ont clairement affiché leur soutien à la cause palestinienne au sein de leur stade. Ceux du Celtic Glasgow (Écosse) et de la Real Sociedad notamment se sont distingués dans ce sens ces derniers mois.

À LIRE AUSSI>> PSG - Atlético Madrid : le soutien à la Palestine, une habitude des supporters parisiens, et d’autres clubs

Mais Michel Cymes estime que le rôle du propriétaire du PSG n'est pas clair depuis plusieurs mois. "C'est le Qatar qui est propriétaire du PSG. C'est compliqué depuis le 7-octobre. Les mecs sont assez cons pour laisser entrer une banderole pareille en sachant que c'est le Qatar, que le Qatar a financé le Hamas. C'est pas possible. Il y a des mecs qui ne comprennent rien du tout à la direction du PSG".

Au lendemain de l'épisode de la banderole avant PSG - Atlético Madrid, le conflit au Proche-Orient s'est invité lors d'un autre match de coupe d'Europe de football. Après le match entre l'Ajax Amsterdam (Pays-Bas) et le Maccabi Tel-Aviv (Israël) plusieurs supporteurs du club israélien ont été agressés dans les rues de la capitale néerlandaise, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre. Des agressions qui relèvent "de la violence antisémite pure et simple", a dénoncé le Premier ministre hollandais Dick Schoof au cours d’une conférence de presse.

Des tensions avaient commencé la veille du match et s'étaient prolongées jusqu'à l'après-midi précédant le rencontre avec notamment des chants racistes de la part de certains supporters israéliens, "Fuck you Palestine". "Laissons Tsahal gagner pour finir les Arabes".

À LIRE AUSSI>> PSG - Atlético de Madrid : L’UEFA interdit-elle tous les tifos à caractère politique ?

"On peut défendre une cause, la cause palestinienne. Un stade c'est sanctuarisé, on ne doit pas exprimer ses opinions politiques dans un stade", poursuit Michel Cymes, alors que le 14 novembre, un match de football haut risque aura lieu au Stade de France à Saint-Denis : la rencontre entre la France et Israël. Un dispositif de sécurité renforcé est prévu.