Michel Barnier Premier ministre: Braun-Pivet demande à Macron de "convoquer une session extraordinaire" au plus vite
"Il est impérieux que l'Assemblée nationale se réunisse de nouveau pour travailler au service des Français". Après la nomination de Michel Barnier à Matignon ce jeudi 5 septembre, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a demandé à Emmanuel Macron la convocation d'une session extraordinaire "dans les meilleurs délais".
"Il me paraît indispensable que le Parlement soit réuni en session extraordinaire", écrit-elle dans une lettre adressée au président de la République rendue public sur X.
Une session dite extraordinaire permet aux députés de se réunir en dehors de la période officielle, la session dite ordinaire, à l'Assemblée nationale. Le Parlement se réunit de plein droit en session ordinaire du premier jour ouvrable d'octobre au dernier jour ouvrable de juin.
Le Premier ministre Michel Barnier, nommé ce jeudi après d'innombrables consultations, "doit pouvoir se présenter devant la représentation nationale pour exposer ses priorités et participer à des séances de questions" affirme la présidente de l'Assemblée.
"Reprendre les travaux interrompus"
Elle estime également que "l'Assemblée nationale doit reprendre des travaux qui ont été interrompus par la dissolution et qui répondent à des préoccupations exprimées par les Français lors des dernières élections législatives" citant la "sécurité", le "pouvoir d'achat", la "santé" ou encore le "logement".
Elle prend concrètement pour exemple la "proposition de loi créant l'homicide routier", la "régulation des meublés de tourisme" ou encore la proposition relative à la "sûreté dans les transports".
"Je pense enfin à la commission d'enquête sur la situation des mineurs dans les industries du cinéma, du spectacle vivant et de la mode", ajoute Yaël Braun-Pivet.
En vertu de l'article 29 de la Constitution, une session extraordinaire doit être demandée par le Premier ministre ou par la majorité des membres de l'Assemblée nationale soit 289 députés. Elle est ensuite convoquée par décret du président de la République. La durée et l'objet de ce type de session doivent se faire par une convocation spéciale.
Lors de cette session extraordinaire, Michel Barnier pourrait ainsi faire sa déclaration de politique générale. Il s'exposerait par ailleurs au risque d'une motion de censure. Une motion pour le moment souhaitée par La France insoumise, le Parti communiste français et le Parti socialiste. Jordan Bardella a quant à lui déclaré que le Rassemblement national attendra de "juger sur pièces son discours de politique générale, ses arbitrages budgétaires et son action" tout en se réservant “tout moyen politique d'action".