Michel Barnier nommé Premier ministre par Emmanuel Macron
C’est le “choix d’une droite rassurante”, observe Le Temps. Michel Barnier, 73 ans, plusieurs fois ministre sous les présidences de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a été nommé à Matignon le 5 septembre 2024. Il aura pour mission de “constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays”, affirme l’Élysée.
“Le président français fait donc le choix d’un profil issu de la droite après de nombreuses tergiversations, poursuit le journal suisse. Les leaders des députés Les Républicains (LR) ayant finalement promis d’être constructifs avec un des leurs, une des barrières à sa nomination était tombée.”
Si le nom n’avait pas beaucoup été mentionné à Paris dernièrement, à l’étranger, Barnier est loin d’être un inconnu. CNN rappelle que “cet Européen convaincu est surtout connu à l’étranger pour son rôle dans les négociations du Brexit”. Et Bloomberg ajoute, qu’il fait partie des personnalités qui sont restés loin “des chamailleries publiques des derniers mois, ce qui lui permet aujourd’hui d’être un choix relativement acceptable pour tous”.
Et au-delà, “Barnier semble cocher toutes les cases chères à Macron”, note Politico à Bruxelles, entre autres celle de ne plus nourrir d’ambitions présidentielles après avoir échoué à la primaire républicain en 2021. Surtout, ajoute le média européen, “il est possible que le RN ne s’oppose pas à sa nomination, au moins dans l’immédiat, ce qui pourrait lui offrir quelque marge de manœuvre, mais propulse également le parti de Marine Le Pen au rang de faiseur de roi”.
En se décidant enfin pour un nouveau chef de gouvernement, Emmanuel Macron met fin à une période “exceptionnelle” de vacance politique, souligne aux États-Unis le New York Times, “dans l’espoir de sortir de l’impasse politique” qui durait depuis les élections législatives anticipées en juillet. Même si la crise ne s’arrête peut-être que provisoirement, ajoute le quotidien. “Le choix d’un responsable politique issu de la droite ne manquera pas d’indigner les responsables de gauche, arrivés en tête des élections législatives”.
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