Michel Barnier interviewé au JT de France 2 : le Premier ministre n’exclut pas de taxer les plus riches
POLITIQUE - Le nouveau Premier ministre Michel Barnier donnait ce dimanche 22 septembre sa toute première interview depuis l’annonce de son gouvernement, sur le plateau du journal de 20-Heures sur France 2.
Le journaliste Laurent Delahousse lui a notamment posé « une question simple » : « est-ce que vous allez augmenter les impôts des Français ? »
« Non, je ne vais pas alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français qui payent déjà le plus d’impôts de tous les partenaires européens, ni sur les gens les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent et ni sur les classes moyennes », a répondu le Premier ministre, avant de préciser qu’il ne fermait pas la porte à taxer les personnes les plus riches : « mais je ne vais pas exclure dans l’effort national qu’il faudra faire, pour redresser la situation, (...) que les personnes les plus fortunées participent (...) à cet effort national. »
🔴DIRECT - 🗣️"Non, je ne vais pas alourdir encore les impôts sur l'ensemble des Français, [...] mais je ne peux pas exclure que les personnes les plus riches participent à l'effort national", annonce Michel Barnier au #JT20H. pic.twitter.com/632HTZAJS0
— Info France 2 (@infofrance2) September 22, 2024
Sur la même ligne qu’Antoine Armand
La veille, dans une interview au JDD, son ministre de l’Économie, Antoine Armand, avait affirmé qu’exclure « d’office » certaines hausses d’impôts ne serait « pas responsable » mais qu’il fallait, dans le même temps, continuer de « soutenir » les classes moyennes.
Ce n’est toutefois pas directement Antoine Armand qui gérera la constitution du Budget 2025, premier dossier épineux de ce nouveau gouvernement. C’est en effet Laurent Saint-Martin, placé sous la tutelle directe du Premier ministre, qui a été nommé ministre du Budget et des Comptes publics.
Ce qui est sûr, c’est que de l’avis de tous (ou presque), la situation budgétaire reste périlleuse. Le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a encore parlé cette semaine à l’Assemblée nationale du « budget le plus délicat de la Ve République », après un nouveau dérapage du déficit « vraiment inquiétant ».
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