Michel Barnier censuré par la gauche ? La Macronie étrille le NFP, alors qu’elle lui promettait la même chose
Le camp présidentiel regrette la « censure automatique » du futur gouvernement Barnier, annoncée par le NFP, et notamment les socialistes.
POLITIQUE - C’était il y a quelques semaines. Une éternité, au regard de la situation actuelle. Cet été, alors que la France se cherchait un Premier ministre et que le Nouveau Front populaire appelait à gouverner, la Macronie avait adressé une fin de non-recevoir à la gauche en agitant une menace : la motion de censure immédiate.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, cette stratégie, désormais adoptée par l’ensemble de la gauche face au nouveau Premier ministre Michel Barnier, issu de LR, est dénoncée par la Macronie.
L’ancien président socialiste François Hollande a annoncé lundi qu’il voterait la censure contre Michel Barnier à l’Assemblée nationale pour faire tomber son gouvernement « soutenu par l’extrême droite ». « C’est regrettable (...) Un ancien président ne devrait pas faire ça, » a commenté le député Ensemble Matthieu Lefèvre au micro de Radio J mardi 10 septembre.
« Par principe, ils le censurent ! »
« Moi, ce que je trouve extravagant c’est quand même qu’on ait des députés qui disent, sans connaître la composition du gouvernement, sans connaître les intentions présentées par le Premier ministre, que par principe, ils le censurent », s’insurgeait la ministre démissionnaire Aurore Bergé sur LCI le même jour. Une affirmation qui sonne faux quelques semaines après que cette dernière a annoncé, elle aussi, qu’elle censurerait tout gouvernement du Nouveau Front populaire.
La vie démocratique, ce n’est pas la censure par principe, par anticipation !
On ne peut pas banaliser le recours à la censure. Surtout quand on ne connaît ni la composition du gouvernement, ni le projet qu'il va porter.
Le bloc central sera un appui solide de Michel Barnier.… pic.twitter.com/blV8qJXT04— Aurore Bergé (@auroreberge) September 10, 2024
La gauche a indiqué qu’elle déposerait une motion de censure sans attendre, dès l’ouverture de la session parlementaire début octobre, s’il n’y a pas de session extraordinaire en septembre.
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