Michel Barnier a bien fait rire les pompiers avec cet aveu pour sa « première sortie officielle »

Avec cet aveu, Barnier (ici le 28 septembre) a bien fait rire les pompiers pour sa « première sortie officielle »
ALEX MARTIN / AFP Avec cet aveu, Barnier (ici le 28 septembre) a bien fait rire les pompiers pour sa « première sortie officielle »

POLITIQUE - Mauvais bail. Michel Barnier s’est rendu à Mâcon, en Saône-et-Loire, ce samedi 28 septembre, pour participer au 130e congrès des sapeurs-pompiers. Son premier déplacement hors de Paris depuis qu’il a été nommé chef du gouvernement. L’occasion pour le nouvel homme fort de l’exécutif de délivrer son premier discours du genre dans ses nouveaux habits, et d’évoquer sa propre situation (précaire) à Matignon.

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« Nous voilà donc à Mâcon pour cette toute première sortie officielle. Je suis là depuis 20 jours. Je ne sais pour combien de temps je suis là d’ailleurs… », a-t-il confié à la tribune, provoquant plusieurs rires dans l’assistance. Et d’ajouter : « compte tenu de la situation très unique depuis 60 ans et inédite à l’Assemblée nationale », fracturée en trois blocs dont aucun ne dispose de la majorité.

De fait, le gouvernement de Michel Barnier est très fragile. Bâti sur un alliage instable, de la Macronie à la droite dure de Bruno Retailleau, il est sous la menace déjà pesante du Rassemblement national… En plus d’être contraint par une situation budgétaire « extrêmement grave. » Pas de quoi imaginer un bail radieux rue de Varennes.

Barnier le « sapeur-pompier »

Malgré cela, le chef du gouvernement se sent « l’âme, la volonté et l’énergie d’un sapeur-pompier » au regard des « incendies » et des « embûches » qu’il découvre sur son chemin. « Quand je vois aussi, pour tout vous dire, les risques, les incendies, les embûches, les tremblements de terre, les trous, sans parler des pandémies (...), je me sens l’âme, la volonté, et l’énergie d’un sapeur-pompier », a-t-il lancé depuis Mâcon.

Michel Barnier a d’ailleurs de nouveau déploré avoir découvert une situation budgétaire « extrêmement grave », visant sans le nommer l’ancien ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Le tout, avec des délais désormais très restreints pour affiner sa feuille de route.

« Jamais un Premier ministre, jamais depuis 60 ans, n’a été contraint à présenter un budget en quinze jours », a-t-il souligné, déplorant que la France, du fait de son déficit à 6 % du PIB cette année, « emprunte maintenant (sur les marchés, ndlr) à des taux qui sont proches de ceux du Portugal, de l’Espagne et bientôt de la Grèce ». Un incendie parmi d’autres à éteindre.

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