Michael Wolff, la plume dans la plaie Trump

«Le Feu et la Fureur», livre brulôt sur les coulisses de la Maison Blanche version Trump, vient d’être traduit en France. Rencontre avec son controversé auteur.

Avant même sa parution début janvier, Fire and Fury avait trouvé le meilleur VRP possible en la personne de Donald Trump : son avocat a tout fait pour bloquer, en vain, la parution de ce livre narrant les navrantes mais fort divertissantes guerres intestines dans les couloirs de la Maison Blanche. «Ça a été un moment tout à fait trumpien : il a contribué à faire lire ce livre à des milliers de gens qui n’en auraient, autrement, jamais entendu parler», se régale Michael Wolff dans son élégant complet bleu électrique, de passage à Paris pour une tournée de promotion en Europe.

Le livre s’est écoulé à près de deux millions d’exemplaires aux Etats-Unis, a été traduit en 35 langues, et vient d’être publié en France (le Feu et la Fureur, éd. Robert Laffont). Avec ce récit d’écrivain embedded dans le chaos des premiers mois de la Maison Blanche version Trump, qui a notamment entraîné le départ du conseiller-idéologue Steve Bannon, et mis la rate du Président au court-bouillon, la réputation de Michael Wolff, 64 ans, a largement dépassé les cercles new-yorkais, habitués à sa langue de vipère.

Pince-sans-rire.«Un piranha de premier choix dans la mare médiatique qu’est Manhattan», selon un récent portrait du New York Times. «L’une des figures les plus puissantes, les plus en vue et les plus détestées des médias new-yorkais», écrivait en 2004 le magazine New Republic. Ce fils d’un publicitaire et d’une journaliste natif du New Jersey, qui a débuté comme copy boy au New York Times, s’est imposé à la fin des années 90 comme le chroniqueur sarcastique et quasi-mondain des médias américains.

Les yeux bleus impassibles derrière ses lunettes rondes, il raconte son épopée, de la voix rauque et un peu ennuyée de celui qui répète la même histoire depuis presque deux mois. Entres autres, que «100 % des membres de son entourage (...)

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