Michael Jordan, l'homme aux pieds d'or

Une paire d’Air Jordan « autographée » de sa main vient d’atteindre aux enchères la somme faramineuse de 517 000 euros.

Avec 517 000 euros, il est possible de s’offrir quelques bijoux et plusieurs tours du monde, ou de se procurer… une vieille paire de baskets. Une somme extravagante, un record pour un tel bien chez Sotheby’s, mais l’acheteur, anonyme, se paie un luxe rare : celui de pouvoir toucher le cuir fripé d’une relique ayant appartenu à Dieu. Le nouveau saint suaire est signé de sa divine main, un autographe au feutre délavé : Michael Jordan. La Air Jordan 1 date de 1985. Cette année-là, Michael Jordan n’est pas encore « Michael Jordan ». Il est juste un excellent basketteur universitaire de 22 ans. Sonny Vaccaro, sosie de l’acteur Joe Pesci, assiste à ses matchs. Son job ? « Rabatteur » pour ce qui n’est encore qu’un modeste fabricant de vêtements de sport, Nike. Vaccaro comprend : Jordan incarne le futur du basket-ball… et, donc, de sa marque. Mieux que James Worthy ou Charles Barkley, les nouvelles vedettes du jeu… Pourquoi ? Vaccaro ne saurait l’expliquer, mais, dit-il, « quelque chose s’est passé ». Aérien, svelte, athlétique, charismatique, Michael sait marquer de près, de loin, sur les côtés. Vaccaro convainc de tout miser sur le jeune champion et même de l’associer aux ventes, au point de presque confondre les deux entités. Jordan et Nike.

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Le joueur n’adhère pas immédiatement au projet. Lorsqu’ils se rencontrent en 1984 à Los Angeles, il snobe Vaccaro. Jordan préférait Adidas ou Converse, des marques anciennes portées par des gens qu’il admire, mais qui ne lui proposent rien de cette envergure. C’est sa mère, Deloris, qui l’a convaincu de signer le contrat. Son fils aura droit à 25 % des royalties, il sera associé aux décisions, son(...)


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