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Miami - Federer domine Nadal en finale et poursuit son sans-faute en 2017 !

Roger Federer plane sur le début de saison 2017 (Getty Images)
Roger Federer plane sur le début de saison 2017 (Getty Images)

Malgré un bon Rafael Nadal, Roger Federer a conquis ce dimanche son 26e titre en Masters 1000 en deux manches (6-3, 6-4) et 1h34 de jeu. Opportuniste dans les moments-clés, le Suisse a aussi bénéficié d’un soupçon de réussite.

Rien n’arrête Roger Federer en ce moment. Bien meilleur qu’il y a deux semaines à Indian Wells, où il avait été balayé par le Suisse en huitième de finale, Rafael Nadal n’a cependant rien pu faire pour mettre fin à la série de rêve de Federer, qui a donc remporté tous les titres majeurs depuis son retour à la compétition, en janvier dernier.

Après le premier Grand Chelem de la saison à Melbourne et le premier Masters 1000 de la saison à Indian Wells, le Bâlois a poursuivi son sans-faute à Miami (il s’est toutefois incliné en mars au tournoi ATP 500 de Dubaï contre le Russe Evgeny Donskoy). Comme en 2006, “Rodger” sort en tout cas vainqueur des trois premiers grands rendez-vous de la saison. Si le Suisse est parfois apparu fatigué en Floride et si son niveau de jeu a peut-être été moins brillant qu’en Australie et qu’en Californie, c’est en se montrant extrêmement solide mentalement, et intelligent tactiquement, qu’il a su aller au bout. Autant de signes d’une confiance définitivement retrouvée.

Nadal menaçant, mais piégé

En finale face à Nadal, ce fut ainsi tout sauf une partie de plaisir pour l’homme au 18 titres du Grand Chelem, à des années lumières de la balade d’Indian Wells. Le Majorquin n’a gagné au total que deux jeux de plus ce dimanche qu’il y a deux semaines en Californie, mais l’impression est trompeuse tant il a, cette fois, posé des problèmes à Federer, surtout dans le premier set.

Bien plus agressif, Nadal avait en effet semblé imprimer son rythme au début de rencontre, malgré des occasions de break de part et d’autre. Les jambes tournaient moins vite du côté de Federer, mais le Suisse tenait sur sa première balle, avant de hausser subitement le niveau dans le huitième jeu, où il réalisait le premier break du match, et de prendre le premier set dans la foulée (6-3 en 48 minutes).

Où s’arrêtera Federer ?

Imperceptiblement, la partie venait de basculer en faveur du Suisse, de plus en plus imprenable au service (aucune balle de break à sauver dans le deuxième set). Malgré un niveau de jeu globalement très haut, Nadal ne trouvait pas la solution face à ce Federer toujours aussi agressif, et en prime escorté par une réussite diabolique ce dimanche soir. A 4-4, l’Espagnol, pas aidé par la bande du filet, finissait par craquer et par concéder une nouvelle fois sa mise en jeu. Le Bâlois sautait sur l’occasion et remportait dès le jeu suivant son 91e titre en carrière, le 26e en Masters 1000.

Jadis bête noire “officielle” de Federer, Nadal reste donc sur quatre défaites de suite, et même cinq sets perdus d’affilée, contre le vétéran galopant. La défaite de Miami restera sans doute encore plus frustrante que celle d’Indian Wells pour le Majorquin, qui a semblé de plus en plus impuissant devant les évènements au fil du match. En ce moment, Nadal n’a ni les armes, ni le mental pour renverser Federer, mais il n’est pas le seul dans ce cas. C’est même valable pour l’intégralité de la planète tennis depuis trois mois (sauf, donc, pour l’improbable Donskoy, actuel 81e mondial).

La saison sur terre battue qui s’ouvre semble a priori moins propice au jeu ultra-offensif proposé par le Maestro, mais vu l’avance que compte celui-ci à la Race (le classement depuis le début de l’année), il va pouvoir gérer son calendrier sereinement, en gardant en point de mire l’objectif de moins en moins fou d’un retour à la première place mondiale. Le Suisse a d’ailleurs annoncé juste après sa victoire à Miami que son prochain tournoi serait… Roland-Garros (du 28 mai au 11 juin). Remonté au 4e rang après son succès à Miami, Federer pointe désormais à moins de 500 points de la troisième marche du podium occupée par son compatriote Stan Wawrinka. Toujours perchés sur les cimes du classement ATP, Murray et Djokovic peuvent pour leur part commencer à se faire du souci…