Mexique. Otumba, l’incroyable victoire de Cortés sur les Aztèques

7 juillet 1520, Mexique. Pourchassant les Espagnols en fuite après la déroute de la Noche Triste, les Aztèques, à 40 000 contre 500, auraient pu mettre fin à l’expédition des conquistadors. C’était compter sans le génie militaire de Cortés.

Le général Custer (1839-1876) était un homme sûr de lui. Sur les photos de l’époque, le jeune officier aux yeux bleus, aux cheveux blonds et à l’épaisse moustache adopte une pose arrogante, peut-être parce qu’il est considéré comme un militaire brillant et que l’uniforme lui sied. Custer a fait ses études à la célèbre école militaire de West Point, aux États-Unis, mais sans doute a-t-il séché pas mal de cours, car il finit bon dernier de sa promotion en 1861. Pire encore, il meurt durant la bataille de Little Bighorn, cerné par les guerriers de Crazy Horse et Sitting Bull. Son 7e régiment de cavalerie a formé un cercle dans l’espoir de mieux se défendre, mais les soldats américains, attaqués de toutes parts, ont succombé.

Custer aurait-il pu éviter la catastrophe ? La réponse est oui, de toute évidence, s’il avait suivi le cours qui évoquait un autre combattant qui s’était trouvé dans la même situation quatre siècles plus tôt, Hernán Cortés.

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Le colonel d’infanterie Miguel de Rojas, historien et ancien cadre de l’Otan, va même jusqu’à comparer Cortés à Alexandre le Grand, Napoléon et Charlemagne. Parmi les nombreuses batailles livrées lors de la conquête du Mexique, celle d’Otumba (le 7 juillet 1520) mérite une mention particulière, car elle oppose 500 conquistadors à des dizaines de milliers de guerriers.

Pour comprendre comment Cortés, qui n’avait en réalité que des rudiments de stratégie, et ses troupes se sont retrouvés dans un tel embarras, il faut se souvenir que les Espagnols avaient fui Tenochtitlan (sur le site actuel de Mexico) sept jours plus tôt, après que le lieutenant Pedro de Alvarado avait assassiné des notables aztèques en l’absence de Cortés. Ce dernier était parti se battre contre un adversaire espagnol, Pánfilo

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