Mexique : une arrestation relance l’enquête sur les 43 étudiants disparus

Les familles des 43 étudiants disparus manifestent en direction du bâtiment des Nations Unies, à New York, le 26 avril 2015.

L'enlèvement des étudiants, le 26 septembre 2014, a traumatisé le pays, pourtant habitué aux meurtres commis par les cartels de la drogue.

Numéro 2 de la police municipale de la ville d’Iguala (Etat de Guerrero, dans le sud du Mexique), Francisco Salgado Valladares passe pour l’organisateur de l’enlèvement suivi d’assassinat de 43 étudiants, le 26 septembre 2014. Son arrestation, jeudi, après une cavale de sept mois, pourrait apporter de nouveaux éléments à l’enquête sur le massacre qui a traumatisé tout le pays, pourtant habitué aux meurtres de masse commis par les cartels de la drogue.

Que s’est-il passé le 26 septembre ?

Connus pour leur tradition d’engagement à gauche, les étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa s’étaient rendus à Iguala (120 000 habitants) afin de collecter de quoi leur permettre d’aller manifester à Mexico la semaine suivante. Selon une tradition bien établie, ils ont «détourné», en fin de journée, deux autobus pour retourner dans leur internat. La police municipale les intercepte et après deux fusillades (dont le bilan est de 6 morts), 43 normaliens sont arrêtés.

D’après l’enquête, les étudiants ont ensuite été livrés par les policiers aux hommes de main de Guerreros Unidos, cartel de la drogue que le maire d’Iguala (du parti de gauche PRD) rémunérait. D’après des témoins, les jeunes hommes ont été entassés dans des camionnettes et transportés dans une décharge d’ordures. Ceux qui ne sont pas morts asphyxiés dans le transfert ont été abattus et leurs corps brûlés.

Comment va évoluer l’enquête ?

Après l’arrestation du chef adjoint, précédée de celles du maire José Luis Abarca et de sa femme, seul reste dans la nature le responsable de la police d’Iguala. Pour le moment, et malgré de gros moyens mis en œuvre (une équipe de légistes argentins s’est déplacée), un seul étudiant a été identifié par son ADN, grâce à un fragment osseux. Cette incertitude entretient l’espoir des familles que les disparus puissent être encore en vie. Certains (...)

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