Mexique, affaire Khashoggi, Serbie/Kosovo : les informations de la nuit

Migrants : Trump menace de fermer la frontière avec le Mexique. “Si on arrive à un stade où on perd le contrôle ou s’il y a des violences, nous fermerons temporairement l’entrée dans le pays jusqu’à ce que la situation soit à nouveau sous contrôle”, a affirmé jeudi le président américain devant des journalistes, alors que plusieurs centaines de Centraméricains de la caravane de migrants qui réclament le droit d’asile ont manifesté à Tijuana, ville frontalière entre le Mexique et les États-Unis. Une fermeture de la frontière pourrait causer d’importants dommages économiques non seulement aux quatre États américains frontaliers (Californie, Arizona, Nouveau-Mexique et Texas), mais également au pays tout entier, rappelle le quotidien USA Today. Selon le département d’État, la valeur des biens et des services qui franchissent chaque jour légalement la frontière s’élèverait à environ 1,7 milliard de dollars.

La France sanctionne 18 Saoudiens soupçonnés d’implication dans le meurtre de Jamal Khashoggi. Le Quai d’Orsay a annoncé jeudi dans un communiqué qu’il avait interdit “l’accès de ces individus au territoire national ainsi qu’à l’ensemble de l’espace Schengen”. Paris emboîte ainsi le pas à Berlin, qui a annoncé des sanctions similaires lundi. Le procureur général saoudien a, pour l’heure, inculpé 11 personnes (sur un total de 21 suspects) et requis la peine de mort contre 5 d’entre elles, mais a totalement dédouané le prince héritier. Al-Jazira a publié jeudi soir sur son site Internet les noms et profils des hommes appartenant au commando saoudien, soupçonnés d’avoir été envoyés en Turquie dans le but d’assassiner le journaliste Jamal Khashoggi. La chaîne dresse notamment le portrait de Salah Al-Tubaigy, un expert en criminologie du ministère de l’Intérieur saoudien, qui, selon le journal turc Sabah, aurait dirigé le groupe qui a démembré Khashoggi.

Bataille douanière : les tensions s’exacerbent entre Belgrade et Pristina. La décision prise mercredi par le Kosovo de taxer à 100 % les produits importés de Serbie a aggravé jeudi la crise avec Belgrade. Le Kosovo accuse la Serbie d’avoir déployé de vastes efforts pour saper son adhésion à Interpol (laquelle a été rejetée mardi). Recevant jeudi les représentants des Serbes du Kosovo, le président serbe, Aleksandar Vucic, a affirmé avoir des informations sur l’envoi par Pristina de forces de sécurité, évoquant une volonté d’“empêcher tout passage de biens vers les communautés serbes du Kosovo”. Vincenzo Grasso, le porte-parole de la KFOR, la force armée multinationale mise en œuvre par l’Otan au Kosovo, a néanmoins déclaré jeudi soir que la situation était désormais sous contrôle et que les troupes des forces de sécurité du Kosovo (KSF) n’avaient pas été positionnées dans le nord du pays, rapporte l’agence de presse indépendante serbe Beta.

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