Les Mexicaines défilent dans les rues de Mexico réclamant l'«avortement légal pour toutes»

À l'occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement, le samedi 28 septembre, les Mexicaines sont descendues dans la rue pour revendiquer leur droit. Si officiellement, l’avortement est dépénalisé dans tout le Mexique depuis septembre 2023, la réalité est tout autre et dépend des législations de chaque État. Sur les 32 États que compte la fédération, seulement 13 autorisent l’avortement à partir de 12 semaines de grossesse.

Avec notre correspondante à Mexico, Marine Lebègue

Le rendez-vous n’a pas été donné n’importe où : sur le rond-point nommé « Les femmes qui luttent », des foulards verts et violets s’agitent au rythme des tambours. Les Mexicaines sont des centaines à manifester, pancartes en main, notamment avec les deux couleurs, devenues symboles de la lutte pour le droit des femmes et de l'accès à l'avortement.

« Sur la mienne, il est écrit "Avortement légal pour toutes". Ce droit devrait exister partout au Mexique, pas seulement dans la capitale, mais dans tous les États », explique l'une d'entre elles.

« Prison, amende ou travail d'intérêt général »

Car si à Mexico, les femmes ont accès à l’avortement, ce n’est pas le cas dans tout le pays. Plusieurs États traînent à se plier à la décision prise par la Cour suprême en 2023. « Aujourd’hui [dans l'État] San Luis Potosí, l’avortement est autorisé seulement en cas de danger de mort de la mère ou de viol. Si les femmes qui avortent illégalement se font attraper, elles risquent quelques mois de prison, une amende, ou du travail d’intérêt général », témoigne Patricia Lopez, des paillettes vertes sur les paupières.


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