Meurtres et disparitions de femmes autochtones : le geste fort d’un acteur aux Emmy Awards
Une image vaut plus que mille mots. Dimanche soir, alors qu’il posait sur le tapis rouge des Emmy Awards, l’acteur canadien D’Pharaoh Woon-A-Tai, descendant du peuple autochtone Oji-Cri, a fait passer un message fort en apparaissant le visage maquillé d’une main rouge. Une main symbole du mouvement pour les femmes disparues et assassinées de la communauté autochtone (MMIW).
« Cette main rouge sur la bouche est devenue le symbole d’un mouvement en pleine croissance, le mouvement MMIW. Il représente toutes les sœurs disparues dont la voix n’est pas entendue. Il représente le silence des médias et des forces de l’ordre au milieu de cette crise. Il représente l’oppression et l’assujettissement des femmes autochtones qui se lèvent maintenant pour dire #PlusDeSoeursVolées », peut-on lire sur le site de l’organisation.
En 2019, un rapport choc de la police fédérale canadienne avait révélé qu’au moins 1 200 femmes autochtones ont été victimes de disparitions ou meurtres non élucidés entre 1980 et 2012. « Un génocide » selon les mots des autorités qui déploraient : « Même si le génocide canadien vise tous les peuples autochtones, il cible particulièrement les femmes, les filles et la société canadienne affiche une indifférence lamentable ». Trois ans plus tôt, le Premier ministre Justin Trudeau avait annoncé le déblocage d’un fonds de 40 millions de dollars canadiens pour résoudre des crimes et indemniser les familles de la tristement célèbre « autoroute des larmes ».
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