Meurtre de Sarah Halimi : le procès aura bien lieu

L'expertise psychiatrique du principal suspect de l'homicide de cette femme juive de 65 ans, ouvre la porte à une audience et à une éventuelle reconnaissance du caractère antisémite de ce crime par la justice.

Il était aux alentours de 4 heures du matin, le 4 avril 2017. Dans le XIe arrondissement parisien, un homme pénètre dans l’appartement d’une femme, au troisième étage du 26, rue de Vaucouleurs. Il s’était au préalable introduit dans l’appartement des voisins du dessus avant d’accéder à celui de Sarah Halimi. K.T., 27 ans et de confession musulmane, parvient à entrer dans l’appartement de cette femme, de confession juive. Là, rapportent des témoins, il la roue de coups aux cris d’«Allah Akbar», s’interrompant pour proférer des insultes et psalmodier des sourates du Coran. L’agresseur précipite ensuite le corps de la sexagénaire par-dessus le balcon. Elle meurt dans sa chute. «J’ai tué le Sheïtan ! [le démon en langue arabe, ndlr]», se serait écrié K.T. après son geste.

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Au petit matin, le corps de cette femme de 65 ans est découvert sans vie, gisant sur les pavés de la cour. Le jeune homme suspecté était aussi son voisin. Un Français d’origine malienne qui vivait avec sa mère et ses sœurs au deuxième étage de cet immeuble de Belleville. K.T. est interné. Entendu par une juge d’instruction à l’hôpital, il nie farouchement s’en être pris à Sarah Halimi en raison de sa judéité. En France, la campagne présidentielle bat son plein. La mort de Sarah Halimi est éclipsée par l’actualité politique. Son nom pourtant, fait remonter à la surface l’affaire douloureuse d’Ilan Halimi, séquestré et torturé à mort parce que juif, 11 ans auparavant par le «gang des barbares».

Discernement

Le 12 juillet, le jeune homme est mis en examen pour «homicide volontaire» et pour «séquestration», sans que la circonstance aggravante d’antisémitisme ne soit retenue par les magistrats. Une lourde erreur, pour les (...)

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